Les industriels poussent un « ouf » de soulagement. Alors que l’enquête de l’Observatoire sociétal du médicament, publiée en avril 2014 par IPSOS pour le LEEM (Les Entreprises du médicament), mettait en évidence une chute de la confiance des Français dans le médicament (75 % de confiants contre 87 % en 2013), les chiffres de la 5e édition montrent un regain de confiance, les indicateurs retrouvant peu ou prou leurs niveaux de 2013.
Le vaccin reste à la peine
Le niveau de confiance des Français dans le médicament remonte ainsi à 85 %, et même à 90 % chez les personnes de plus de 60 ans, statistiquement plus gros consommateurs que les jeunes. Mieux, chez les personnes souffrant d’une ALD et chez celles consommant des médicaments tous les jours, ce niveau de confiance atteint 93 %. Le LEEM attribue cette embellie au fait que les affaires concernant des laboratoires se font moins nombreuses, et sont moins médiatisées quand elles sortent. De la même manière, peu de livres dénigrant l’industrie ou les médicaments ont été publiés au cours des douze derniers mois.
Mais si les médicaments retrouvent de hauts niveaux de confiance, les vaccins continuent à pâtir d’une image ambiguë. Leur score de confiance « stagne » au même niveau qu’en 2014, à 71 %, regrette le LEEM. « Ce cas particulier de défiance est d’autant plus préoccupant qu’il touche toutes les catégories sociales et démographiques », notent les Entreprises du médicament.
Le médecin traitant plébiscité
Les Français placent toute leur confiance dans les professionnels de santé pour les informer sur les médicaments. 95 % des personnes interrogées se fient entièrement à leur médecin traitant (résultat en hausse de 1 point sur un an). Viennent tout de suite après les infirmiers (91 %), les pharmaciens et les chercheurs (90 %). En revanche, les industriels du médicament n’arrivent qu’en 9e position (à 49 %), bien avant il est vrai, que la presse écrite (37 %), la télévision (25 %) et les responsables politiques (12 %).
Pour Patrick Errard, président du LEEM, les initiatives récentes prises par l’institution, comme la campagne d’information sur l’iatrogénie médicamenteuse des personnes âgées « élève le niveau de compréhension, et donc de confiance, des patients à l’égard de leurs médicaments ».
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