LA COMMISSION de transparence, organe de la Haute Autorité de Santé, vient de rendre un avis sur Multaq (dronédarone, des Laboratoires Sanofi Aventis France), indiqué dans la fibrillation auriculaire (FA). La recommandation est ainsi libellée : « Avis favorable à l’inscription sur la liste des spécialités remboursables aux assurés sociaux (B/60) et sur la liste des médicaments agréés à l’usage des collectivités et divers services publics (B/60 et B/100) dans l’indication et aux posologies de l’AMM. Taux de remboursement : 65 % ».
Multaq est indiqué chez les patients adultes cliniquement stables présentant un antécédent de fibrillation auriculaire ou actuellement en FA non permanente, afin de prévenir les récidives de FA ou de ralentir la fréquence cardiaque. Le traitement peut être instauré en ambulatoire. La posologie recommandée est de 400 mg, deux fois par jour chez l’adulte au moment des repas. Multaq est contre-indiqué chez les patients insuffisants cardiaques de classe III instables ou IV et n’est pas recommandé chez les patients ayant une FEVG<35 %.
Aux termes des conclusions de la commission de transparence : « le service médical rendu par Multaq est important ». Les experts ajoutent que Multaq n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) par rapport à l’amiodarone dans ses indications, mais représente un moyen thérapeutique supplémentaire utile. Cette spécialité « représente une alternative à l’amiodarone ».
La réduction de la mortalité cardiovasculaire à laquelle pourrait contribuer Multaq constitue un besoin de santé publique s’inscrivant dans le cadre des priorités établies par la Loi de santé publique de 2004. Sur ce plan, la molécule a démontré une réduction significative de 24 % d’un critère combinant le risque de première hospitalisation d’origine cardiovasculaire et de décès toutes causes, par rapport à un placebo. Mais en l’absence de données de comparaison avec les autres antiarythmiques, l’impact de Multaq n’est pas quantifiable dans ce domaine.
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