Depuis le 1er janvier 2014, les complémentaires santé ont l’obligation de publier leurs frais de gestion et d’acquisition de nouveaux clients. Dans les faits, cette opération de transparence n’a pas eu l’effet escompté auprès des assurés, constate « le Monde » dans son édition datée du 25 avril.
Selon le quotidien, ces informations sont encore peu lisibles en raison d’une « opacité bien orchestrée ». Au passage, l’enquête révèle des écarts importants selon les complémentaires, avec des taux variant de 6,7 %… à 41 % !
42 complémentaires sur le grill
Pour arriver à ces conclusions, « le Monde » a épluché les relevés de cotisations envoyés par 70 lecteurs. Les frais de 42 complémentaires ont ainsi été décryptés. « Impossible pour les assurés […] de savoir si la part de leur cotisation utilisée pour couvrir les frais de gestion (personnels, administrations, etc.) et d’acquisition est importante ou modérée » écrivent les auteurs de cette enquête.
Le journal s’étonne également des écarts importants constatés entre les complémentaires. Par exemple, « les frais d’acquisition évoluent de 0 % à 21,7 % ». Une « belle culbute », ironise Christian Saout, administrateur du CISS (Collectif interassociatif sur la santé), interrogé par le quotidien du soir.
Étienne Caniard, président de la Mutualité française, réclame de l’indulgence. Il rappelle que la réglementation est nouvelle et nécessite une coordination entre les acteurs du secteur pour rendre les informations comparables. « S’il y a besoin de plus de précision, on le fera », promet-il.
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