La Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM) formule 25 propositions au gouvernement pour économiser 2,9 milliards d’euros sur les dépenses de santé en 2015, dans le second volet de son rapport annuel « charges et produits » qui sera examiné jeudi par les partenaires sociaux.
Selon ce document, la poursuite de la maîtrise médicalisée et la recherche d’une plus grande efficience de la prescription (700 millions d’euros) figurent en tête des postes d’économies. Pour y parvenir, la CNAM veut accentuer le contrôle du « NS » (non substituable), mettre sous accord préalable la prescription de la rosuvastatine, meser des actions de régulation sur les transports et les prescriptions de sortie d’hôpital.
Virage ambulatoire
Grâce à des baisses de prix de médicaments, la CNAM espère gagner 600 millions d’euros l’an prochain.
L’assurance-maladie prévoit de mettre en place un accord « prix-volume » permettant d’optimiser la dépense sur les trois prochaines années. Le développement des génériques permettrait d’économiser 100 millions d’euros supplémentaires.
Comme elle l’avait suggéré dans la première partie de son rapport, publiée jeudi dernier, l’assurance-maladie veut diminuer la durée des séjours en maternité et développer la chirurgie ambulatoire pour les poses de prothèses de hanche et de genoux (pour un montant total de 326 millions d’euros en 2015).
Les tarifs de professionnels de santé pourraient être ajustés (imagerie, biologie...) pour 150 millions d’euros, cette fois de façon négociée.
À l’hôpital, l’efficience sur les achats permettrait d’économiser 300 millions d’euros et la surveillance accrue des prescriptions environ 150 millions
La CNAM entend limiter le recours aux IRM et renforcer la pertinence des interventions (40 millions).
Enfin, elle veut renforcer la lutte contre les fraudes et abus (150 millions) et ajuster les dépenses médico-sociales (200 millions). Plus de détails dans notre édition de jeudi.
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