Sur tous les fronts : après SOPHIA, qui concerne 11 000 personnes diabétiques dans le Rhône, puis PRADO maternité, auquel adhère une mère sur deux, la caisse lyonnaise promeut activement PRADO chirurgie orthopédique, censé faciliter le retour au domicile après l’intervention.
Un diabétique sur cinq dans le Rhône a adhéré à SOPHIA, service d’accompagnement à distance assuré par un infirmier-conseiller recruté par l’assurance-maladie, en relais des recommandations des médecins.
Ce coaching par téléphone (soutien, conseils adaptés) vise à améliorer l’observance des patients, à prévenir les complications. « Le premier objectif de SOPHIA n’est pas économique, insiste Éric Le Boulaire, directeur de la deuxième caisse de France. Notre priorité est d’améliorer le suivi et l’accompagnement des malades ». Le dispositif, surtout, entend toucher les patients les plus éloignés des soins, les plus fragiles, « pour qui la santé est loin d’être la première préoccupation », ajoute le Dr Philippe Caton, médecin-conseil chef.
Préparer le retour chez soi
Le même esprit d’accompagnement actif anime PRADO maternité, qui connaît une montée en puissance régulière en région lyonnaise. Une mère sur deux du département a adhéré au dispositif, qui vise à « mieux préparer le retour au domicile », assure Anne-Marie Vallucci, directrice adjointe de la caisse. Il est proposé dans sept des plus grosses maternités du département avec le soutien des médecins, et n’est présenté qu’aux futures mères âgées de plus de 18 ans dont l’accouchement est prévu à terme et non pathologique.
Le conseiller de l’assurance-maladie procure aux futures mères une liste de sages femmes de leur secteur : celle qui est choisie par la patiente (une centaine de sages femmes libérales ont participé au programme en 2014) se concentre sur le suivi mère enfant et s’assure du bon déroulement du retour au domicile. « Une femme sur cinq estime être insuffisamment préparée à la sortie de maternité, en particulier lorsqu’il s’agit du premier enfant », souligne le Dr Philippe Caton.
Interface
Lancé fin 2013, PRADO orthopédie affiche aussi de hautes ambitions. Six hôpitaux et cliniques y participent, une centaine de patients en ont déjà bénéficié cette année. Le dispositif a impliqué une centaine de généralistes et autant de kinés et infirmières libérales. Les témoignages de patients, souvent âgés et anxieux, convergent pour juger « précieuse », « utile » ou « synonyme de sérénité » l’interface assurée entre le service hospitalier et les professionnels libéraux du suivi à domicile. Là encore, le dispositif n’est proposé qu’aux patients majeurs répondant à des critères stricts. Ces derniers saluent une formule qui leur a permis d’être déchargés des contraintes de la prise de rendez-vous avec les différents professionnels de santé libéraux.
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