L’actuel directeur général de l’assurance-maladie, Frédéric van Roekeghem, quittera ses fonctions mi-novembre, après dix ans passés à la tête de la CNAM et de l’UNCAM.
Alors que plusieurs rapports sévères ont récemment mis en cause la politique conventionnelle, dont celui de la Cour des comptes, l’association des directeurs des caisses d’assurance-maladie (ADCAM) monte au front pour défendre le bilan 2004/2014.
Son président Jean-Claude Barbot fait valoir qu’« en une seule décennie le rythme de croissance en valeur des dépenses d’assurance-maladie est passé d’environ 7 % à moins de 3 % », la France figurant désormais parmi les pays développés dont la croissance des dépenses de santé est la plus modérée depuis 2005. L’« objectif national des dépenses maladie (ONDAM) a été sous exécuté depuis 4 ans », ajoute l’association.
« Convenons que le moindre mérite de l’assurance-maladie aura été d’infléchir le rythme des
dépenses de santé à un niveau inégalé », insiste-t-elle.
ROSP, SOPHIA, PRADO, gestion du risque...
L’ADCAM souligne également les « avancées significatives » permises grâce à la mise en place de la
rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP), généralisée dans la convention actuelle. « Engager les professionnels de santé, en exercice libéral, dans un contrat d’amélioration de la pratique médicale avec des indicateurs de performance, ce n’était pas une mince affaire ! », saluent les directeurs.
L’ADCAM juge aussi que l’assurance-maladie a su relever le défi de la régulation des dépassements d’honoraires avec le contrat d’accès aux soins (CAS), signé par 11 000 praticiens. « Le taux moyen de dépassement est à la baisse depuis 2013 », fait-elle valoir.
Autres réalisations mises en avant : la croissance du taux de médicaments génériques entre 2002 et 2014 et le développement de la chirurgie ambulatoire « avec un gain de 20 points en 5 ans ».
Au rang des acquis, les directeurs de caisses cite aussi les « nouveaux services en santé » ou d’accompagnement des patients qui ont été développés (SOPHIA diabète, PRADO maternité, orthopédie ou insuffisance cardiaque) et l’orientation progressive visant à confier « un rôle moteur » au médecin traitant (même si les syndicats de généralistes estiment que les moyens au regard des missions sont très insuffisants).
Par ailleurs, l’association veut croire que la concertation avec les libéraux de santé « a été renforcée », qu’il s’agisse des échanges confraternels avec les médecins conseils ou les délégués de l’assurance-maladie.
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