D’après le Baromètre Santé de 2010, 24,9 % des femmes enceintes fumaient tous les jours en France. Or il se révèle nécessaire de renforcer les mesures de repérage et de prise en charge dans cette population. C’est ce que souligne une étude menée sur 336 patientes de la maternité du CHANGE à Annecy présentée lors du Congrès de tabacologie. Le repérage du tabagisme se fondait sur les déclarations des patientes consignées dans leur dossier médical. Les informations sur l’arrêt, la mesure du CO, la proposition d’un traitement nicotinique substitutif et l’orientation vers une sage-femme tabacologue ont aussi été analysées.
Des résultats éloquents : 16,7 % des participantes fumaient avant la grossesse, 10,1 % continuaient pendant et 21,4 % avaient un statut tabagique non renseigné. « Il était moins recherché chez les femmes plus âgées », affirme Marie Jahan, sage-femme tabacologue qui a dirigé les travaux. De même, le statut tabagique du conjoint restait inconnu dans 83 % des cas. Enfin, 70,6 % des femmes qui fumaient pendant leur grossesse se sont vu proposer un des outils de prise en charge. En revanche, la totalité des moyens disponibles n’a été proposée qu’à 20,6 % d’entre elles. Apparemment, la mesure du CO restait le plus souvent omise.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation