Un lien possible entre l’usage d’antibiotiques chez l’enfant et la survenue plus tardive d’allergies, par le biais de modifications du microbiote intestinal avait déjà été évoqué, notamment au cours du 10è congrès francophone d’allergologie (Paris, avril 2015). Les résultats d’un travail récent vont dans le même sens.
Ainsi, l’exposition aux antibiotiques survenue précocément au cours du développement de l’enfant augmenterait son risque de contracter des allergies plus tard, selon une étude présentée le 6 septembre à l’European Respiratory Society (Londres). Il s’agit d’une méta analyse conduite par le Dr Fariba Ahmadizar, de l’université d’Utrecht (Pays-bas), recensant plusieurs travaux de la littérature étudiant les corrélations entre l’usage d’antibiotiques et le risque tardif d’eczéma (22 études incluant 256 609 patients) ou de rhinites allergiques (22 études incluant 64638 patients).
Les résultats ont montré que l’accroissement du risque d’eczéma dû à l’usage précoce d’antibiotique variait de 15% à 41% et celui du risque de rhume des foins de 14% à 56% selon les études. De plus, la corrélation avec la survenue de ces deux pathologies allergiques était plus forte si les patients avaient été traités deux fois par antibiotiques par rapport à un traitement unique.
Selon les auteurs, le mécanisme sous tendant cette corrélation serait l’effet immunomodulant des antibiotiques et la désorganisation qu’ils induisent au niveau des du microbiote intestinal, reconnu comme protecteur vis-à-vis des allergies.
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