Plus besoin d’ordonnance ! Alors que jusqu’à présent la délivrance de pilule du lendemain ou « pilule de contraception d’urgence » (PCU) à base d'acétate d'ulipristal (EllaOne®, laboratoire HRA pharma) était soumise à prescription, elle pourra dorénavant être obtenue directement en pharmacie,sans passer par la case médecin. Avec cette évolution –qui découle d’une décision prise en janvier dernier par la Commission européenne- l’acétate d'ulipristal est donc désormais logé à la même enseigne que la PCU au levonorgestrel (Norlevo® et génériques, laboratoire HRA pharma ) déjà en vente libre dans les pharmacies depuis 1999.
Ces deux molécules sont les deux contraceptifs d’urgences médicamenteux disponibles en France. Elles se distinguent l’une de l’autre par le laps de temps pendant lequel elles peuvent être utilisée après un rapport sexuel non ou mal protégé, soit 3 Jours pour le Norlevo® contre 5 pour EllaOne®. Elles diffèrent également en termes de coût, même si le laboratoire HRA pharma vient d’annoncer une baisse du prix d’ EllaOne® qui devrait passer de 23,59 euros à 19,70 euros. Mais ce prix reste supérieur à celui du Norlevo (autour de 7 euros).
Cette mise à disposition plus directe devrait permettre de populariser davatange la contraception d’urgence, alors qu’une majorité des Françaises connaissent encore mal la contraception d’urgence. Selon un sondage réalisé en mars pour HRA Pharma, 94% des Françaises avaient entendu parler de la contraception d'urgence mais 65% estimaient être globalement mal informées. Parmi les zones d’ombre : son mode d’action, 78% pensent que la pilule du lendemain empêche l'implantation de l'oeuf fécondé dans l'utérus et 44% qu'elle équivaut à une interruption de grossesse, alors qu'en réalité elle bloque ou retarde l'ovulation. Quant aux délais, 21% pensent à tort qu'il faut obligatoirement la prendre le lendemain du rapport sexuel alors qu'il convient de la prendre le plus rapidement possible après le rapport à risque et de préférence dans les 24 heures.
La contraception d’urgence existe depuis pas mal de temps en France, même s’il a fallu attendre une loi de 2000 afin que les mineures puissent se faire délivrer gratuitement une contraception d'urgence dans une pharmacie sans le consentement des parents. Cette contraception peut également être délivrée par les infirmières scolaires. Selon le baromètre santé réalisé en 2010 par l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes), 24% des femmes de 15 à 49 ans, ayant déjà eu des rapports sexuels avaient déclaré avoir utilisé la contraception d'urgence au moins une fois dans leur vie.
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