Le Congrès Médecine générale France (CMGF) 2022 a été l’occasion de présenter les résultats de l’évaluation initiale du dispositif d’accès à la psychothérapie sur adressage du généraliste. Suite au lancement de l’expérimentation dans quatre départements, des indicateurs de suivi et des enquêtes et entretiens ont été mis en place à la demande de l’Assurance maladie.
Concernant l’adhésion des professionnels, « plus de 80 % des généralistes actifs et 40 à 45 % des psychologues libéraux agréés par les ARS dans les départements concernés » auraient pris part à l’expérimentation, rapporte le spécialiste de santé publique Stéphane Bahrami (Université Versailles Saint-Quentin).
Côté patients, 37 000 personnes auraient bénéficié d’une prise en charge psychothérapeutique, « pour un total de 375 000 séances ». Avec, dans la plupart des cas, des bénéfices en termes de santé mentale. De fait, 64 % des médecins participants ont observé une amélioration chez la majorité de leurs patients. Le tout en évitant de nombreuses prescriptions de psychotropes. Selon les enquêtes, si l’orientation vers un psychologue n’avait pas été disponible, les généralistes auraient prescrit des antidépresseurs ou des anxiolytiques dans 25 % et 47 % des cas respectivement (vs 4 % et 14,5 % en réalité).
S’il semble prometteur, le dispositif reste à améliorer, nombre de professionnels souhaitant notamment un allègement administratif ou une révision du tarif des séances.
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