Brève

Melinda Gates promeut le planning familial en Afrique

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Publié le 15/12/2016
visuel Melinda Gates

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Crédit photo : Juliana Thomas/Clinton Global Initiative

La contraception est-elle une arme de destruction massive contre la pauvreté ? C'est l'opinion défendue par Melinda Gates lors de la Cinquième Réunion annuelle du partenariat de Ouagadougou. La thématique était « Promouvoir la contraception, c'est garantir un meilleur avenir aux jeunes ». L'objectif de cette rencontre est d'accélérer l'utilisation des services de planification familiale dans neuf pays d'Afrique francophone. Melinda Gates, l'épouse du milliardaire Bill Gates, dont la fondation est très active dans ce domaine, soutient l'initiative. « Le planning familial est une des clefs du développement économique au même titre que l'agriculture et l'éducation. » Le plan de développement du Burkina Faso d'ici 2020 est la base de ce projet. Il s'agit de faire baisser la mortalité maternelle en abaissant le nombre de naissances par femme. Par la suite, l'idée est de faire sortir les gens de la pauvreté et au bout de la chaîne d'augmenter le produit intérieur brut. L'objectif final du partenariat de Ouagadougou est d'atteindre au moins 2,2 millions d'utilisatrices additionnelles de méthodes de planification familiale dans les neufs pays concernés. Toutefois le nombre d'obstacles à ce changement de paradigme culturel est impressionnant : faible taux de prévalence contraceptive, barrières socio-culturelles, déficiences nombreuses des systèmes de santé, timidité des engagements politiques, manque de financement, empêchement des maris et des chefs religieux... Malgré tout, Melinda Gates se veut optimiste. Et rappelle que l'objectif initial d'avoir un million de femmes utilisant la contraception a été dépassé. Le contre-exemple est celui du Niger, un des pays les plus pauvres du Monde, qui détient le record de 7,6 enfants par femme et d'une femme morte toutes les deux heures. Une des solutions au Niger passe par les écoles des maris mises en place depuis 2007. Le but sur la base de l'adhésion volontaire est d'impliquer les maris via des ateliers dans la promotion de la santé et de favoriser un changement de comportement au niveau communautaire.


Source : lequotidiendumedecin.fr