Après avoir cruellement manqué de masques lors des premières semaines de l’épidémie de Covid-19, les soignants libéraux avaient fini par bénéficier d’une distribution gratuite — quoique chaotique — d’équipements de protection individuelle (masques, surblouses etc.) par Santé publique France.
Au cœur de l’été, avant que la situation épidémiologique ne se dégrade à nouveau, la Direction générale de la Santé avait annoncé la fin de ce dispositif pour le 4 octobre et encouragé les professionnels de santé de ville à constituer leurs propres stocks.
Mais devant la résurgence de l’épidémie, l’Union française pour une médecine libre – Syndicat (UFML-S) réclame ce mercredi la prolongation des dotations. Joint par Le Généraliste, le Dr Jérôme Marty, président de l’UFML-S, souligne que la DGS avait indiqué mi-août à France Info que l'État « [conserverait] la possibilité de reprendre la main à tout moment, dès lors que la situation sanitaire [l’exigerait] ». Contactée, la DGS n'avait pas encore répondu à nos sollicitations ce mercredi soir.
Pour une entité indépendante de contrôle des stocks
« J’espère très franchement qu’ils vont revenir sur cette décision, nous confiait le syndicaliste début septembre. Je veux croire que le maintien de cette décision prise à une époque où il n’y avait pas encore d’augmentations sensibles des cas n'est dû qu'à l’inertie habituelle des décisions administratives et que cela va être corrigé. » « Si ce n'est pas le cas, nous serons sur le dos », avait prévenu le patron de l'UFML-S, qui a fait paraître un ouvrage (Le Scandale des soignants contaminés, éd. Flammarion) dans lequel il dénonce notamment la mauvaise gestion des masques.
Par ailleurs, l'UFML-S, échaudée par la gestion des stocks de masques au début de la crise, « demande qu’une entité indépendante soit nommée et chargée de vérifier mensuellement l’état des stocks dans son détail ». Le syndicat souhaite enfin que ces données soient rendues publiques.
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