Le Japonais Yoshimori Ohsumi vient de recevoir le prix Nobel de médecine 2016 pour ses travaux sur l’autophagie. Après avoir démontré l’existence de ce mécanisme dans les levures, il en a prouvé l’existence chez les mammifères supérieurs comme l’homme. Ce processus est impliqué dans plusieurs pathologies fréquentes comme le cancer et les maladies neurologiques. Il est également retrouvé dans les maladies lysosomiales. En dehors des mécanismes pathologiques, l’autophagie dans certaines situations de crise en cas de ruptures permet un apport énergétique. L’autophagie est définie par la destruction au niveau de la cellule de certains de ses composants. Selon les cas, elle en permet la survie. Mais ce processus peut également être le point de départ de la mort cellulaire par apoptose et nécrose.
Certains médicaments susceptibles de déclencher le processus d’autophagie sont à l’étude.
Quant au jeûne promu dans les âges les plus reculés par différentes civilisations, il participe également à la mise en œuvre de l’autophagie.
Né à Fukuoka, Yoshinori Ohsumi, 71 ans, a obtenu son doctorat en 1964 de l'université de Tokyo. Après trois ans à l'université Rockefeller de New York, il est revenu à Tokyo pour créer son propre laboratoire. Depuis 2009, il est professeur à l’institut de Technologie de la capitale nippone. Le diplôme et la médaille Nobel sont assortis d'une récompense de huit millions de couronnes suédoises (environ 834.000 euros).
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité
Troubles du neurodéveloppement : les outils diagnostiques à intégrer en pratique
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque