Quelque 86 scientifiques américains travaillant pour les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) pourraient avoir été accidentellement exposés à des bactéries de la maladie du charbon (anthrax). Et ce décompte pourrait encore augmenter, a ajouté Tom Skinner, un porte-parole des CDC.
Des échantillons de bacillius anthracis, potentiellement infectieux de la maladie du charbon, ont été transportés et utilisés pour des expériences dans trois laboratoires des CDC qui ne sont pas équipés pour manipuler ces bactéries. Les employés de ces laboratoires, pensant que ces dernières avaient été inactivées, ne portaient pas de combinaisons de protection. Les responsables de la sécurité des laboratoires des CDC ont déterminé qu'entre le 6 et le 13 juin, des manipulations effectuées dans deux de ces trois laboratoires pourraient avoir laissé s'échapper des spores de ces bactéries.
Les scientifiques concernés ont été traités à titre préventif avec des antibiotiques. Les CDC pensent qu’en revanche les autres membres de son personnel, leurs familles ainsi que le reste de la population ne sont pas en danger. Pour l’heure, les laboratoires et les couloirs des laboratoires concernés ont été décontaminés et seront rouverts quand il seront jugés sûrs, précisent aussi les CDC. Cette affaire n’est pas sans rappeler l’incident survenu en France le mois dernier à l’Institut Pasteur avec des échantillons de SRAS égarés. Une bévue heureusement sans aucune conséquence sanitaire.
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