L’Académie de médecine prend position contre l'abandon du concept d'obligation vaccinale. C'est ce qu'ont déclaré aujourd'hui dans un communiqué de l'institution, les Prs Yves Buisson et Pierre Bégué.
Le problème se pose car seuls trois vaccins relèvent encore d'un régime obligatoire : tétanos, diphtérie, poliomyélite. Alors que les vaccins anti-coqueluche, hépatite B, rougeole, rubéole, oreillons, infections invasives à méningocoques ou à Hémophilus influenzae de type b, ne font l'objet que de recommandations vaccinales.
En outre, les vaccins disponibles sur le marché pour l'immunisation des enfants sont des formulations combinées qui associent des valences obligatoires et des valences recommandées. Ce qui rend le calendrier vaccinal difficile à comprendre par le grand public, et difficile à appliquer par les médecins.
Il faut donc, d'après les Pris Bégué et Buisson, évoluer d'une obligation de principe, jusqu'ici invariablement limitée à trois valences vaccinales, vers une exigibilité de preuves de la vaccination dans certaines circonstances : lors de l'entrée en collectivité, pour des professions exposées, pour les voyageurs, les migrants, les missions à l'étranger, dans un contexte épidémique.
D'autre part, la liste des vaccinations exigibles devrait être révisée chaque année par le HCSP lors de l'édition du nouveau calendrier vaccinal.
Ces modifications, pour être acceptées, doivent, toutefois être précédées d'un programme national d'information de grande ampleur.
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