Après celui de décembre, un nouvel épisode de pollution aux particules affectait vendredi le nord-est de la France et une partie de la région centre, avec le niveau d'alerte -la plus élevée des mises en garde- déclenché en région parisienne, ont annoncé les différentes agences régionales de surveillance de l'air. Le niveau d'alerte est déclenché à partir d'une concentration de PM10 (particules au diamètre inférieur à 10 microns) de 80 microgrammes de particules par m3 d'air. Le seuil d'information, déclenché à partir d'une concentration de 50 microgrammes était dépassé vendredi dans deux autres régions (le Nord-Pas de Calais et la Lorraine), ainsi que dans neuf départements (l'Oise, l'Aube, la Marne, les Ardennes, le Bas-Rhin, le Calvados, le Loiret, l'Eure et le Loir-et-Cher).
Un phénomène bien connu
Les pollutions aux PM10, poussières de compositions diverses, sont fréquentes en hiver, avec l'augmentation des émissions liées au chauffage, principalement à bois mais aussi au fioul, et des conditions météorologiques souvent défavorables à la dispersion des polluants. Elles sont également favorisées par un phénomène dit d'"inversion de température". En situation normale, l'air chaud contenant les polluants tend à s'élever naturellement. Mais quand le sol refroidit fortement pendant la nuit en hiver, les polluants se trouvent piégés sous un effet de "couvercle" d'air chaud.
A quinze jours des municipales, pas de contraintes sur les autos...
La qualité de l'air s'est globalement améliorée depuis 30 ans en France avec des baisses importantes de polluants comme le dioxyde de soufre ou le mercure. Mais, elle stagne depuis une dizaine d'année pour le dioxyde d'azote, l'ozone et les particules. Générées également par l'industrie et le transport (diesel), les particules peuvent provoquer de l'asthme, des allergies, des maladies respiratoires ou cardiovasculaires. Les plus fines d'entre elles (moins de 2,5 microns), qui pénètrent dans les ramifications les plus profondes des voies respiratoires et le sang, ont été classées "cancérogènes certains" par l'OMS.
Fin décembre, le gouvernement a annoncé qu'il prévoyait en 2014 la possibilité d'une circulation alternée lors des pics de pollution aux particules et aux oxydes d'azote (NOx) selon les numéros de plaques d'immatriculation des véhicules. Mais, à moins d’un mois des élections, on ne peut pas dire que cette nouvelle norme soit mise en application. En Ile-de-France, les pouvoirs publics se sont contentés de réduire la vitesse maximale de 20 km/h. Sur le périphérique, elle est passée de 70 à 60 km/h. Entre autres mesures, les feux de cheminée sont interdits. Et pour le reste, il est recommandé à la population de "reporter les activités physiques et sportives intenses, en plein air ou en intérieur", et d'éviter les promenades pour les enfants de moins de 6 ans. Le minimum vital en somme...
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