Après le SARS-CoV-2, le VRS ? Dans un communiqué publié le 17 janvier, le laboratoire Moderna fait part de résultats positifs pour son candidat vaccin anti-VRS, chez le sujet âgé. Baptisé pour le moment « ARNm-1345 », ce vaccin est basé sur la technique de l’ARN messager.
Une efficacité de 84 %
Il a été évalué, dans l’essai de phase III « ConquerRSV » mené en double aveugle contre placebo dans 22 pays sur près 37 000 personnes de 60 ans et plus.
Les données préliminaires dévoilées par Moderna (mais non publiées pour le moment) suggèrent une efficacité de 84 %. Sur 64 cas de malades ayant développé une maladie des voies respiratoires inférieures associée au VRS, 55 se trouvaient dans le groupe placebo contre 9 dans le groupe vacciné.
Par ailleurs « l'ARNm-1345 a été bien toléré et aucun problème de sécurité n'a été identifié », souligne le communiqué. La plupart des effets indésirables étaient légers ou modérés, essentiellement à type de douleur au site d'injection, fatigue, maux de tête, myalgie et arthralgie. Le taux global d'effets indésirables systémiques sévères (grade 3 ou plus) était de 4 % pour l'ARNm-1345 contre 2,8 % pour le placebo.
Une mise sur le marché potentielle à l'hiver 2023-2024
Au vu de ces résultats, le laboratoire américain entend désormais soumettre sa demande d'autorisation réglementaire dans plusieurs régions du monde, dont l'Europe, d'ici à la mi-2023, pour une mise sur le marché potentielle à l'hiver 2023-2024.
Alors que dans les pays à hauts revenus, le VRS serait à l’origine de près d'un demi-million d'hospitalisations par an chez les adultes de 60 ans et plus, « les résultats d'aujourd'hui représentent une avancée importante dans la prévention des maladies des voies respiratoires inférieures dues au VRS dans cette population » a déclaré Stéphane Bancel, directeur général de Moderna.
L'ARNm-1345 est également en développement chez l’enfant mais à un stade beaucoup plus préliminaire.
Plusieurs vaccins dans les starting-blocks
D'autres groupes pharmaceutiques travaillent également sur des vaccins contre le VRS, à l’instar de Pfizer qui a fait part récemment de résultats positifs chez la femme enceinte (dans une optique de protection des nourrissons, via la vaccination maternelle) et chez le sénior.
Plusieurs anticorps monoclonaux ont également été mis au point pour la prévention des infections des voies respiratoires inférieures dues au VRS chez le nourrisson, comme le nirsevimab qui a obtenu récemment le feu vert de l’Agence européenne des médicaments.
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