L'hôpital tire la croissance de l'industrie pharmaceutique. Grâce au dispositif des ATU et post ATU, le chiffre d'affaires (CA) a progressé de 7,5 % en 2016. Ce secteur est essentiel pour l’industrie pharma. Les ventes aux hôpitaux et cliniques représentent 28 % du chiffre d’affaires de l’industrie pharmaceutique. En revanche, le marché est atone en ville avec une croissance limitée à 0,1 %, selon les chiffres du Leem annoncés début septembre. Au final, le marché affiche une augmentation de 3 %. Mais une fois les remises payées par les industriels, le taux se contracte à 0,9 % pour les médicaments remboursés. La même année, les voisins européens affichent des meilleurs résultats. Le CA augmente de +4 % en Allemagne, +5 % au Royaume-Uni et +6 % en Italie. Cette exception française se traduit par une contraction de la place de l'Hexagone dans le marché mondial. En 2006, elle représentait encore 5,6 % des échanges. Dix ans plus tard, sa part tombe à 3,4 %. Cette chute ne paraît pas stabilisée. La France occupe toujours le cinquième rang mondial derrière les États-Unis, le Japon, la Chine, l’Allemagne. Selon les projections de l'étude QuintilessIMS, à l'horizon 2021, l’Hexagone devrait se voir doubler par l'Italie et le Royaume-Uni.
Médicaments, 6,6 % du total de l'export
Pourtant, l’industrie pharmaceutique revêt une importance stratégique pour le commerce extérieur de la France. Les exportations de médicaments représentent 6,6 % des exportations derrière l’aéronautique/aérospatiale, à égalité avec l’automobile. Ce qui permet à l’industrie pharma de se classer au quatrième rang des secteurs industriels en matière d’excédent commercial.
Ce résultat doit être mis au bilan du précédent gouvernement selon le Leem avec le médicament comme variable d'ajustement. Alors que le prochain PLFSS est attendu dans les prochaines semaines, Patrick Errard suggère à l’habituel coup de rabot l’alternative du coup de pouce. Ce qui donnerait un signal fort et « réaffirmerait le caractère stratégique des industries de santé ».
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