L'augmentation des hospitalisations, mais aussi des décès liés à un surdosage en méthadone chez les usagers de drogues a conduit l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) à publier un communiqué sur les précautions à prendre pour éviter les surdosages avec ce médicament. S'appuyant sur les résultats de la récente enquête Drames*, l'agence recense pour 2020 3,4 décès pour 1 000 usagers de méthadone, contre 2,8 décès pour 1 000 usagers, en 2019.
Prescription très encadrée
Dans ce contexte, en plus de donner des informations aux patients sur le bon usage de la méthadone, l'ANSM revient sur les conditions de prescription et de délivrance de la méthadone ; et rappelle quels sont les praticiens autorisés à en prescrire : exerçant dans un service hospitalier spécialisé dans les soins aux toxicomanes, exerçant en Centre de soin, d'accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA)...
Sur l'ordonnance sécurisée, le prescripteur peut préciser la durée de chaque fraction, ou exclure le fractionnement en mentionnant sur l’ordonnance « délivrance en une seule fois », ou préciser que la dispensation doit se faire quotidiennement. Le fractionnement de la délivrance est de 7 jours maximum (sauf mention expresse du prescripteur). En sirop, la durée maximale de prescription est de 14 jours, et de 28 jours pour la méthadone en gélules.
L'importance du kit de naloxone
L'agence insiste aussi sur l’importance pour les usagers de méthadone d’avoir systématiquement avec eux un kit de naloxone prête à l’emploi, pour empêcher une overdose. L'ANSM rappelle aussi les symptômes d'un surdosage de méthadone : dépression respiratoire pouvant conduire à un arrêt, nausées et vomissements, transpiration, hypoglycémie, myosis, somnolence… coma.
*Décès en relation avec l'abus de médicaments et de substances.
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