Décision Santé. Pourquoi avoir créé cette initiative originale ?
Xavier Azais*. L’histoire de notre entreprise est d’abord une histoire de partage, de terres et d’hommes, mais aussi une façon de revendiquer son identité et d’assumer sa différence : le groupe Pierre Fabre a depuistoujours affiché la volonté de mutualiser son développement avec celui de ses régions d’implantation et plus particulièrement sa terre d’origine. Cette proximité avec les professionnels de santé notamment grâce à la création des agences régionales de santé (ARS), les unions régionales des professionnels de santé (URPS) nous a permis de développer une organisation dont l’objectif est d’accompagner ces initiatives, car la prise en charge globale des patients passe aussi par des actions d’éducation et de prévention.
D. S. Dans le même temps, cette structure nouvelle ne vise aucun objectif commercial.
X. A. Les acteurs régionaux n’entendent pas qu’on leur présente dans ce cadre nos médicaments. Cela coïncide avec notre idée de service qui doit répondre à l’échelle des territoires à la prise en compte des critères de santé publique. Le groupe Pierre-Fabre n’a pas pour vocation unique de vendre des médicaments. Pour preuve, nous présentons en visite médicale le programme d’activité physique adaptée à la santé. C’est à ce jour le seul médicament gratuit efficace et bien toléré à condition qu’il soit prescrit en tenant compte des recommandations.
En tant qu’acteur de santé publique, nous avons toute la légitimité pour présenter ces initiatives. Nous le faisons déjà depuis plus de vingt ans, notamment dans le domaine du sevrage tabagique.
D. S. Quels en sont les bénéficiaires ?
X. A. Les instances régionales ont pour mission d’élaborer un schéma régional de soins qui peut différer selon les territoires, l’objectif étant de répondre aux besoins de chaque région. La lutte contre l’obésité peut être prioritaire ici. Là-bas, c’est plutôt la prévention contre les pathologies cardio-vasculaires. Les demandes d’accompagnement émanent le plus souvent des réseaux de santé, en oncologie, en diabète par exemple. Nous mettons aussi en relation différents acteurs locaux engagés dans des actions de santé publique. Nous jouons là le rôle de catalyseur. Nos quatre ARRI (attachés régionaux aux relations institutionnelles), installés en 2013, ont dans un premier temps créé ce maillage nécessaire à cet apport de services. Ils sont en capacité aujourd’hui de répondre aux demandes et d’accompagner les dossiers sélectionnés.
D. S. Quel est le profil de ces attachés ?
X. A. Ce sont d’anciens visiteurs de réseaux de spécialistes libéraux, hospitaliers ou d’anciens directeurs régionaux. Le poste exige d’excellentes qualités relationnelles. Il faut savoir communiquer avec des professionnels de santé, des politiques, des responsables d’association de patients. Ce qui traduit la diversité des actions engagées. En 2015, 40 conventions ont été signées puis 49 en 2016. Enfin, nous avons soutenu et relayé trois manifestations importantes en 2015 et 7 en 2016. Le colloque national de soins aux professionnels de santé a été le projet phare. Il a vocation à être organisé régulièrement au cours des prochaines années. Et illustre notre vocation d’accompagner et d’aider les acteurs de santé dans tous les aspects de leur engagement quotidien.
*Directeur marketing/directeur réseau ARRI.
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