Plusieurs études l’ont montré : une diminution de la survenue du diabète de 30 % peut être obtenue à condition de pratiquer un exercice physique à raison de 2 h 30 par semaine. Le mécanisme passe par la perte de poids, mais aussi l’augmentation de la sensibilité à l’insuline au niveau musculaire. Reste à savoir comment motiver les personnes à risque à changer leurs habitudes de vie. Différentes expérimentations ont démontré qu’il est possible de réduire l’incidence du diabète de type 2, en accompagnant les personnes à risque dans le cadre de programmes de changement de mode de vie. L’étude chinoise DQS a ainsi montré qu’à 6 ans, le risque de survenue du diabète diminuait de 31 % avec la diététique seule, de 42 % grâce à l’activité physique, et de 46 % avec l’association diététique-exercice physique. L’étude finlandaise DPS a mis en avant l’importance de l’activité physique lorsque le diabète est asymptomatique et débutant (50 % de réduction du risque). Enfin, l’étude américaine DPP a révélé que l’association exercice physique-maîtrise nutritionnelle était plus efficace que la metformine seule pour réduire le risque de survenue de la maladie (56 % vs 31 %).
Malheureusement, il semble difficile d’exporter ces résultats, obtenus dans un cadre très spécifique, à la population générale, comme constaté dans les programmes espagnols (DE-PLAN), anglais (NDPS) et néerlandais (SLIMMER). En France, une expérimentation à grande échelle chez des personnes à risque élevé est conduite en soins primaires dans le Bas-Rhin, la Seine-Saint-Denis et la Réunion. Les recrutements sont en cours.
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