Le décret autorisant les fonctionnaires à donner des RTT à un collègue s'occupant d'un enfant gravement malade est paru vendredi au journal officiel. Le texte, qui est entré en vigueur samedi, autorise le "don de jours de congé ou d'aménagement et de réduction du temps de travail à un parent d'un enfant gravement malade" pour les 5,4 millions d'agents de la fonction publique (Etat, Territoriale et Hospitalière). Ils pourront ainsi "renoncer anonymement et sans contrepartie à tout jour de repos non pris (...) au bénéfice d'un autre agent public relevant du même employeur".
Le bénéficiaire, qui garde sa rémunération, doit avoir un enfant de moins de vingt ans "atteint d'une maladie, d'un handicap ou victime d'un accident d'une particulière gravité rendant indispensable une présence soutenue". Ce décret est l'application pour le public de la "loi Mathys" du 9 mai 2014. Le texte avait été inspiré d'un geste de solidarité dans la Loire: Christophe Germain, salarié de Badoit, avait bénéficié de 170 jours de RTT donnés par ses collègues, grâce au feu vert de son entreprise. Il avait ainsi pu rester au chevet de son fils de 11 ans, Mathys, atteint d'un cancer et hospitalisé à domicile jusqu'à son décès fin décembre 2009.
Ces dernières années, d’autres dispositions législatives ont ouvertes des droits comme celui-ci pour accompagner des proches en fin de vie. Ainsi de l’allocation d’accompagnement d’une personne en fin de vie instituée en mars 2010. D'une durée maximale de 21 jours à plein temps ou de 42 jours à mi-temps, elle permet aux proches de suspendre ou réduire leur activité afin d'accompagner une personne en fin de vie, quelque soit l’âge de cette dernière.
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