Le dépistage systématique du cancer de l'ovaire pourrait réduire la mortalité à long terme de ce cancer peu fréquent mais grave, souvent diagnostiqué à un stade avancé, selon une étude réalisée sur plus de 200.000 femmes britanniques âgées de 50 à 74 ans publiée ce jour dans The Lancet.
Recrutées entre 2001 et 2005, elles ont été suivies jusqu'en 2014 dans 13 centres répartis à travers tout le Royaume-Uni.
La moitié d'entre elles ont bénéficié d'un dépistage: un peu plus de 50.000 ont été surveillées grâce à une échographie pelvienne transvaginale annuelle tandis que 50.000 autres ont été soumises à un dosage annuel d'un "marqueur" spécifique du cancer de l'ovaire appelé CA-125 en plus de l'échographie.
Les 100.000 autres femmes n'ont fait l'objet d'aucun dépistage.
A l'issue du suivi, d'une durée moyenne d'une dizaine d'années, 1.282 femmes avaient développé un cancer de l'ovaire dont 649 en sont mortes.
En comparant les décès, les chercheurs ont montré une mortalité légèrement inférieure (allant de 11 à 15%) chez les femmes qui avaient bénéficié d'un dépistage.
Mais ils ont surtout découvert qu'une détection précoce du cancer grâce au dépistage permettait de réduire la mortalité "de manière significative" à long terme avec une mortalité réduite de 28% au delà de sept ans de suivi, contre seulement 8% avant sept ans.
Les auteurs de l'étude britannique insistent cependant sur la nécessité d'un suivi à plus long terme et la mise en place de tests plus sensibles avant de pouvoir se prononcer sur l'intérêt d'un dépistage dans la population générale.
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