Si le surpoids peut avoir un effet « protecteur » en cas d’insuffisance cardiaque, il a été montré que la présence associée d’un diabète de type 2
annule ce bénéfice. Pourtant, chez le diabétique, la surcharge pondérale n’est pas forcément péjorative. Au contraire, selon une étude portant sur plus de 10 000 patients DT2 suivis pendant plus de 10 ans, les diabétiques en surpoids ont un risque de décès à 10 ans réduit de 13 % par rapport à ceux ayant un IMC normal. En revanche, les sujets en surpoids ou obèses ont un risque significativement plus élevé d’hospitalisation, de crise cardiaque ou d’insuffisance cardiaque.
Autre paradoxe dans le diabète, alors que sa prévalence est connue pour suivre celle de l’obésité, il semblerait que ce parallélisme ne soit plus vrai passé un certain seuil. Ainsi, « l'obésité morbide s'accompagne rarement d'un diabète de type 2 », indiquent F. Le Bihan et al dans un article de « La presse médicale ». Ce constat pourrait s’expliquer notamment par le fait « que le développement d'une obésité morbide nécessite d'abord la possibilité de recruter un nombre important de petits adipocytes insulinosensibles capables de stocker les acides gras : ceux-ci ne se déposent donc pas dans des sites ectopiques (muscle, foie) et il n'y a donc pas d'insulinorésistance et de syndrome métabolique qui accompagne cette dernière ».
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