En 2019, 41 % de la population déclaraient être bien informées sur la borréliose de Lyme (BL), contre 29 % en 2016. L'amélioration de ces connaissances concerne à la fois la pathologie elle-même, mais aussi sa prévention, rapporte une étude parue dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH).
Cette étude s'est faite grâce à une enquête téléphonique effectuée dans le cadre du Baromètre santé 2019 de Santé publique France auprès d'un échantillon représentatif d'adultes âgés de 18 à 85 ans. Plus de 10 000 personnes ont été contactées, avec un taux de participation globale de 51 %.
Près d'un Français sur 3 piqué par une tique
Les résultats de ce travail montrent qu'« en 2019, 30 % de la population déclarait avoir été piquée par une tique au cours de la vie et 6 % au cours des 12 derniers mois. Ces proportions étaient respectivement de 25 % et 4 % en 2016. En 2019, 25 % de la population se sentait exposée aux piqûres de tiques contre 23 % en 2016 ». Comme on peut s'y attendre, ce sont les personnes vivant en milieu rural qui rapportent le plus souvent une piqûre de tique, de même que les agriculteurs ou les personnes sans activité professionnelle (respectivement 12 % et 9 %). Et bien sûr, la majorité des personnes ayant été piquées ces 12 derniers mois, l'ont été en forêt, en prairies ou dans leur jardin. Concernant les connaissances sur la borréliose de Lyme, 69 % des personnes interrogées reconnaissaient « une plaque rougeâtre sur la peau », comme premier symptôme de la maladie.
De façon globale, on note ces dernières années, une augmentation de l'incidence de la BL. Il est difficile d'en connaître la cause exacte : « le niveau d'information ayant également augmenté sur cette période, la déclaration des piqûres de tiques pourrait avoir augmenté, en partie, du fait d’une meilleure sensibilisation de la population », expliquent le auteurs de cette enquête.
Moyens de protection
Une meilleure connaissance de cette maladie vectorielle s'accompagne d'une meilleure connaissance des moyens de prévention : « En 2019, parmi ceux qui se sentaient exposés aux piqûres de tiques, 74 % déclaraient utiliser le port de vêtement long (57 % souvent), 53 % inspecter le corps (36 % souvent), 53 % retirer les tiques après exposition (36 % souvent) et 17 % utiliser un répulsif comme moyen de protection », souligne l'article. Par ailleurs, pour retirer une tique, 66 % des personnes ayant participé à l'enquête déclaraient utiliser un tire-tique ou une pince à épiler.
Dans l'ensemble, la population semble aujourd’hui mieux sensibilisée à la borréliose de Lyme, sans doute suite au Plan national de lutte contre la BL et les maladies transmissibles par des tiques lancé en 2016 par le ministère de la Santé, et à une plus grande médiatisation de cette maladie à cette époque. Cependant, des efforts de communication restent indispensables, en axant de « futures campagnes de prévention auprès de certaines tranches d’âge ou régions plus à risque », précisent les auteurs de ce travail.
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