Après 30 années de surveillance de la grippe et «au terme des 18 derniers mois d'échanges avec les autorités sanitaires», le réseau des GROG ferme ses portes. A l’origine des malheurs des Groupes Régionaux d’Observation sur la Grippe figure la volonté de l’INVS de «reconstruire» la veille épidémiologique de la grippe en France «avec une meilleure synergie des moyens humains et financiers» : l'InVS ne souhaitant financer désormais qu'un réseau unique et n'a pas retenu le réseau des GROG. Jusqu'alors les réseaux Sentinelles-Inserm et des GROG assuraient cette surveillance pendant la période hivernale.
Après analyse de ce projet et une consultation des membres du réseau, l'assemblée générale des Grog, «à une large majorité, a repoussé ce projet, n'y trouvant ni des bases administratives justes et saines, ni les valeurs qui faisaient le fondement de l'engagement des médecins» du réseau Grog. Cette décision a entraîné de facto l'arrêt du financement apporté par l'InVS aux Grog (354 725 EUR en 2013, soit 62% du budget total) et obligé l'association à licencier le personnel qui assurait jusque là la coordination nationale afin d'éviter un dépôt de bilan, ajoute le réseau.
Le réseau des GROG ne peut donc, à ce jour, reprendre son activité de surveillance. Les Grog, créés en 1984, effectuaient la surveillance de la grippe grâce à un maillage territorial de «vigies (550 généralistes et une centaine de pédiatres principalement, mais aussi des médecins urgentistes, des médecins militaires et des pharmaciens). Ces vigies assuraient une surveillance clinique et, pour la plupart d'entre eux, réalisaient des prélèvements nasopharyngés, permettant d'identifier les différents virus respiratoires, de la grippe mais aussi d'autres virus qui circulent pendant l'hiver (par exemple le VRS de la bronchiolite, rhinovirus...).
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