463 euros pour un déblocage d'ascenseur, 410 euros pour un "appel abusif avec engagement", 241 euros pour une personne en état d'ébriété ou pour un "relevage à domicile sans transport", à la suite d'un malaise par exemple, ou encore pour un transport d'un malade à domicile... Le conseil d'administration du Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) du Calvados, présidé par le président (UDI) du département, Jean-Léonce Dupont, a décidé d'assortir d'une contribution forfaitaire certaines interventions des pompiers.
L'élu justifie sa décision par sa volonté de ne pas diminuer la contribution départementale au SDIS dans un contexte de baisse des dotations aux collectivités locales et affirme que "cette facturation est le moyen de préserver le service public de secours". En face, les élus de gauche de l'agglomération caennaise, toutes tendances confondues, montent au créneau pour dénoncer une mesure qu'ils jugent néfaste pour la population. Et la secrétaire d'Etat chargée des Personnes âgées, Pascale Boistard, a de son côté jugé "indigne" mardi la décision du Calvados de facturer aux usagers certaines interventions de pompiers, dénonçant plus globalement certains départements qui veulent "prendre en otages les plus précaires et fragiles".
Intervenant lors des "assises nationales des Ehpad" (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) à Paris, la secrétaire d'Etat de Marisol Touraine a rappelé que la loi sur l'adaptation de la société au vieillissement de la population, entrée en vigueur en 2016, était "entièrement financée". "Nous ne pouvons pas accepter que la prise en charge des personnes âgées soit la nouvelle variable d'ajustement des choix budgétaires de certains départements", a ajouté Pascale Boistard, demandant à "ceux qui s'engagent dans cette voie sans issue" de "cesser cette polémique budgétaire".
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