Il aura fallu plus d’un an pour que l’épidémie par le virus Ebola touche à sa fin en Afrique de l’Ouest. Ce fin mai a été le moment choisi par les experts du monde entier, réunis à Paris à l’Institut Pasteur, pour tirer les leçons de cette infection qui a tué plus de 12 000 personnes. Si personne à ce jour ne peut dire si l’épidémie reprendra ou pas cet été, une chose est sûre, les infrastructures de prise en charge sont prêtes à reprendre du service à tout moment, selon le Pr Jean-François Delfraissy, directeur de l’ANRS et nommé à l’été dernier coordonnateur Ebola pour la France et l’Afrique par le premier ministre. La France étant avec les États-Unis et la Grande-Bretagne, les trois pays qui interviennent sur place depuis des mois pour traiter les malades et tenter d’enrayer l’extension de cette fièvre hémorragique virale aiguë.
« On sera loin de l’état d’impréparation dans lequel nous étions l’an dernier », assure le spécialiste dans un entretien accordé au Generaliste.fr. Aucun traitement n’est à ce jour vraiment efficace mais des essais sont en cours avec le favipavir, l’antigrippal d’un laboratoire japonais qui permet de réduire de 50 % la mortalité s’il est administré précocement. Un autre essai débute en association avec le Zmapp, un anticorps monoclonal mis au point par Mapp biopharmaceutical. Trois candidats vaccins sont à ce jour disponibles. Mais la phase 3, celle qui permet d’étudier la protection conférée par un vaccin en population générale, après la phase 2 qui teste l’immunogénicité et la tolérance, est rendue difficile par le déclin de l’épidémie.
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