Le refus scolaire anxieux (RSA) n’est pas reconnu comme une entité clinique spécifique dans les classifications internationales (DSM-5, CIM-11) mais comme une complication d’un ou plusieurs troubles anxieux. La classification française de troubles mentaux de l’enfant et de l’adolescent (CFTMEA) le définit comme une « manifestation d’angoisse majeure avec phénomène de panique liée à la fréquentation scolaire, ce qui interdit sa poursuite sous les formes habituelles ».
D’après une étude récente (Rapee et al, 2023), le trouble anxieux serait le trouble mental le plus fréquent chez les moins de 18 ans. La prévalence mondiale serait de 6,5 % et le RSA pourrait toucher 15 à 20 % des enfants et adolescents au moins une fois au cours de leur scolarité.
Une demande d’enseignements alternatifs en hausse
Depuis le Covid, on observe une augmentation des situations de refus scolaire anxieux, « objectivée par celles des demandes de dispositifs alternatifs à la scolarité pour des élèves déscolarisés partiellement ou complètement par un RSA : Apadhe (accompagnement pédagogique à domicile, à l’hôpital, à l’école) ou instruction en famille », explique la Dr Myriam Jarlan-Trojelli (académie de Versailles). Les demandes d’Apadhe concernent une grande majorité de filles (75 % en 2022-2023 en Essonne), essentiellement de bons élèves qui gardent une appétence pour les apprentissages, majoritairement inscrits dans une année d’examen et venant d’un milieu social plutôt favorisé. « Environ 12 % réussissent à revenir en classe à temps plein. 20 % y parviennent partiellement. Les rechutes sont fréquentes. » Plus le refus scolaire persiste, plus le pronostic est engagé.
D’après la session « Refus scolaire anxieux : la nouvelle vague »
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