L'hypothèse d'un problème de fonctionnement du coeur artificiel Carmat pour expliquer le décès du premier patient implanté ne sonne pas la fin de l'aventure, a assuré lundi le fabricant qui anticipe un deuxième essai dans les semaines à venir. L'entreprise française de biotechnologie Carmat a "confirmé" dans un communiqué "la poursuite de l'analyse des données issues de la première prothèse implantée" qui, d'après son concepteur le Pr Alain Carpentier et la famille du malade, a "brusquement" cessé de fonctionner le 2 mars, jour du décès.
Carmat a insisté sur le fait qu'il était encore trop tôt pour tirer des conclusions et que l'analyse de milliers de données "complexes" restait "en cours". "L'analyse détaillée est en cours, mais il n'y a pas encore d'explication unique aujourd'hui, seulement des hypothèses qui seront ou non confirmées dans les prochaines semaines, par des experts internes et externes" selon la société. Cofondateur de Carmat avec le Pr Carpentier, Philippe Pouletty a renchéri sur la radio Europe 1: "Aujourd'hui, nous ne savons pas quelle est la cause, j'insiste là-dessus : les dizaines d'ingénieurs de Carmat extrêmement compétents, et leurs sous-traitants et les cliniciens font une analyse approfondie (...), avant de passer à la prochaine implantation des malades qui sont en recrutement". Parler de court-circuit "ne veut strictement rien dire en la matière : ce n'est pas un train électrique, pas un fer à repasser" a-t-il souligné.
Selon Carmat, la première phase d'essais cliniques dit "de faisabilité" prévoit d'implanter un total de quatre patients (dont le premier était Claude Dany). Une deuxième implantation pourrait se faire "dans les prochaines semaines", a avancé Philippe Pouletty. "C'est la conjonction de la disponibilité d'un malade qui répond aux critères et de la fin de l'analyse" des données du premier coeur, selon le responsable.
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