Huit nouvelles familles morbihannaises ayant un enfant présentant une malformation d'un membre supérieur ont été intégrées à l'enquête nationale lancée par l'agence Santé publique France, tandis qu'un point d'étape sera réalisé en janvier, a indiqué vendredi l'agence sanitaire à l'AFP.
« À ce jour, huit familles ayant un enfant présentant le même type d’anomalie que celle observée à Guidel (Morbihan) vont pouvoir répondre au même questionnaire », ont déclaré par courriel les services de l'agence sanitaire, confirmant une information du Télégramme.
Santé publique France avait reconnu début octobre un « excès de cas » d'agénésie transverse du membre supérieur en Loire-Atlantique (3 naissances entre 2007 et 2008) et en Bretagne (4 naissances entre 2011 et 2013) mais pas dans l'Ain (7 cas entre 2009 et 2014). Une enquête est en cours sur onze nouveaux cas découverts depuis dans ce département.
Nouvelles investigations
Lors d'une réunion publique organisée début novembre à Guidel, à laquelle participaient des familles jusqu'ici non répertoriées, les autorités sanitaires avaient été vivement interpellées. Certaines familles avaient exprimé leur inquiétude de ne pas avoir été répertoriées par les autorités sanitaires.
Face à cette situation, le directeur général de Santé publique France, François Bourdillon, avait reconnu qu'il fallait « peut-être mener des investigations plus larges géographiquement, sur la question des bassins de vie, peut-être sur la région Bretagne, pour essayer de trouver des réponses ».
La Direction générale de la Santé (DGS) a annoncé le 15 novembre, lors d’une conférence de presse, les modalités des nouvelles investigations mises en place pour tenter d’expliquer des excès de cas repérés par certains registres de malformations congénitales.
L'incidence de ces malformations est estimée en France à 1,7 cas pour 10 000 naissances, soit environ 150 cas par an. Au total, quatre cas avaient été répertoriés jusqu'ici à Guidel, commune de 11 807 habitants, entre 2011 et 2013.
Les causes possibles de malformations des membres supérieurs sont multiples. Elles peuvent être génétiques, liées à des contraintes physiques ou dues à des substances toxiques (alimentation, environnement, voire médicaments dans le cas du thalidomide, antinauséeux qui avait fait naître des milliers d'enfants sans bras entre 1957 et 1962).
Avec AFP
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