« C’est une question quasiment de survie de l’équipe

Dr Philippe Paranque, président de SOS Médecins France

La décision de la structure corse ne surprend pas le Dr Paranque, fraîchement élu à la tête de SOS Médecins France. « C’est une question quasiment de survie de l’équipe, analyse le généraliste. Nous avons déjà du mal à trouver des médecins qui veulent travailler la nuit, les week-ends. Nous ne pouvons pas laisser nos confrères s’exposer à ces violences. Il faut faire réagir les pouvoirs publics. » Et des actions existent pour débloquer la situation corse. À commencer par un financement de l’ARS permettant aux centres de consultations de SOS Médecins d’Ajaccio d’avoir « des vigiles » à l’entrée. « Il faut aussi que l’ARS et la caisse primaire de l’assurance-maladie expliquent sans aucune ambiguïté à la population que l’accès aux soins non programmés est un accès régulé », ajoute le Dr Paranque.

Plus globalement au plan national, le président de SOS Médecins France plaide en faveur d’une « communication » claire vis-à-vis de la population « afin de prioriser les ressources médicales disponibles pour les patients qui en ont le plus besoin ». « Quand on est un adulte jeune en bonne santé et qu’on a 39 ° de fièvre, en pleine épidémie de grippe, on n’a pas besoin de bloquer un créneau de consultation de SOS Médecins. On peut attendre 48 heures ou 72 heures car en règle générale, le problème se règle tout seul », conclut le Dr Paranque.