L’obésité de l’homme est accompagnée d’une diminution de la qualité du sperme (mobilité, formes atypiques) et de la concentration des spermatozoïdes. C’est ce que rapporte la majorité des études. Une méta-analyse récente (1) a passé en revue 21 études ayant inclus plus de 13 000 hommes de la population générale et de services de fertilité. Les données étaient réparties selon le nombre des spermatozoïdes. Le surpoids et l’obésité ont été associés à une fréquence accrue d’azoospermie et d’oligospermie. Une augmentation de la fragmentation de l’ADN des spermatozoïdes en cas d’IMC élevé a également été décrite (2). Peu d’articles, en revanche, évaluent la perte de poids sur les paramètres spermatiques. Une étude sur 43 hommes âgés de 20 à 59 ans et dont l’IMC était compris entre 33 et 61 a été menée pendant 14 semaines (3). Elle a montré que la perte de poids par mesures hygiénodiététiques était associée à une augmentation significative du nombre total de spermatozoïdes. Cependant, il est actuellement impossible de conclure que l’amélioration observée est liée à la perte de poids elle-même ou aux modifications du mode de vie impliquées dans le programme d’amaigrissement. En outre, aucune donnée sur la fertilité de ces hommes n’était disponible.
Communication du Pr Rachel Lévy.
(1) Sermondade N et al. Hum Reprod Update 2013 May-Jun;19(3):221-31.
(2) Chavarro JE et al. 2010 May 1;93(7):2222-31.
(3) Hakonsen LB et al. Reprod Health 2011 Aug;17;8:24.
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