Voici revenu le printemps et, avec lui, la promesse de belles journées, de longues soirées !
Avec le printemps aussi le moment de regarder vers 2016 et ses avancées et réussites pour notre spécialité mais de regarder encore plus vers l’avant pour voir fructifier les projets en cours…
Ce numéro traditionnel consacré aux « coups de cœur » de l’année passée est à nouveau un florilège de la diversité de la rhumatologie. Dans tous les domaines de notre spécialité les progrès sont en marche. Les biothérapies ont bouleversé le pronostic et l’évolution des rhumatismes inflammatoires : après avoir vécu une transition de la voie intraveineuse à la voie sous-cutanée pour plusieurs d’entre elles, voici l’émergence de petites molécules à administration orale. Cette évolution n’est pas sans conséquence sur une véritable mutation de nos prises en charge et de nos pratiques. Une réflexion doit s’engager rapidement pour adapter nos fonctionnements hospitaliers et nos relations entre ville et hôpital afin que la qualité des soins continue de rester en phase avec les progrès pharmacologiques et thérapeutiques. Le défi est de taille car la pression sociale et économique est majeure sur tous actuellement. Sachons faire face, justifier nos demandes légitimes et nous adapter.
De nombreux progrès thérapeutiques sont le fruit d’essais contrôlés rigoureux mais la pratique croissante des registres nous apprend qu’ils permettent, grâce à leur puissance énorme, d’enrichir nos connaissances sur l’efficacité et la tolérance des traitements parfois plus rapidement que les très lourds essais multicentriques nationaux ou internationaux. La rhumatologie française a pris le pas de ces registres pour l’analyse des biothérapies des rhumatismes inflammatoires, il faut encore amplifier cette démarche très bénéfique et prolifique en termes de connaissance et de publications !
Les recommandations de pratique clinique sont un guide indispensable pour les praticiens afin d’optimiser la prise en charge de nos patients. Une actualisation des recommandations pour l’ostéoporose des femmes ménopausées a été conduite par un groupe de travail pluridisciplinaire sous l’égide de 8 sociétés savantes ou conseil national professionnel. Elles permettent de simplifier l’approche de la décision thérapeutique, de guider le choix du praticien pour tel ou tel médicament en fonction de la situation clinique. Elles sont maintenant vraiment opérationnelles !
Tous ces progrès doivent être pris en compte dans la formation des jeunes rhumatologues, maintenant très encadrée par une nouvelle réforme, et dans la démarche de développement des connaissances et des pratiques de tous les rhumatologues.
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