LA PRISE en charge de la polyarthrite rhumatoïde (PR) doit, désormais, être la plus précoce possible. En effet, les experts scientifiques, la Société Française de Rhumatologie et la Haute Autorité de Santé précisent, dans leurs recommandations, d’instaurer un traitement de fond chez un patient ayant une polyarthrite rhumatoïde persistante depuis au moins 6 semaines ou une PR érosive.
En première intention, le méthotrexate reste le traitement de référence, mais l’existence initiale de signes de sévérité (lésions structurales articulaires) peut faire envisager un traitement plus intensif tel qu’une biothérapie par anti-TNF alpha. En seconde intention, les anti-TNF alpha, en association ou en monothérapie sont recommandés, après échec, intolérance ou réponse inadéquate à un traitement de fond conventionnel, dont le méthotrexate. La mise en place d’un traitement par un second anti-TNF alpha est une alternative recommandée par la HAS après l’échec d’un premier anti-TNF alpha.
Nouvelle alternative thérapeutique proposée aux patients atteints de PR, Cimzia (certolizumab pegol), découvert et développé par UCB pharma, est le seul anti-TNF alpha pégylé dépourvu de fragment Fc et univalent. De par cette structure moléculaire unique, Cimzia ne fixe pas, in vitro, le complément, ne provoque pas de cytotoxicité à médiation cellulaire des anticorps ; il n’induit ni apoptose des monocytes ou des lymphocytes du sang périphérique humain, ni dégranulation des neutrophiles. L’univalence réduit la formation de larges complexes immuns attribués aux anti-TNF alpha. La pégylation entraîne une augmentation de la bio-disponibilité et de la demi-vie du fragment Fab’ permettant ainsi une administration toutes les deux semaines.
Amélioration de la qualité de vie.
L’efficacité de Cimzia pour le traitement de la PR a été démontrée dans les études RAPID 1 et RAPID 2 (en association au méthotrexate) et dans l’étude FAST4WARD (en monothérapie). Chez les patients atteints de PR modérée à sévère et insuffisamment répondeurs à, au moins, un DMARD conventionnel, il a été démontré une amélioration clinique sur les signes et symptômes de la maladie. De même, on a pu observer une réduction du handicap fonctionnel, de la douleur et de la fatigue, ainsi qu’une amélioration de la qualité de vie. Statistiquement significatives et cliniquement pertinentes, les différences entre les groupes Cimzia et placebo ont été observées à partir de la première semaine de traitement. Les radiographies réalisées après un an de traitement ont montré une réduction significative de la progression des dommages structuraux articulaires entre les groupes Cimzia et placebo. Une phase d’extension ouverte d’une durée de 2 ans de l’étude RAPID 1 a montré un maintien de l’efficacité de Cimzia chez 449 patients. Au cours de ces études, la tolérance de Cimzia ne semble pas différente de celle des autres anti-TNF alpha actuellement commercialisés bien que les données à long terme soient encore limitées.
› Dr BRIGITTE VALLOIS
D’après les communications de R-M. Flipo et S. Forestier lors d’une conférence de presse UCB, organisée dans la cadre du 23ème Congrès de la SFR (Société Française de Rhumatologie).
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