En l’absence de critères consensuels, cette pathologie inflammatoire juvénile est probablement sous-estimée. Une cohorte nationale a inclus des patients ayant une ou plusieurs localisations d’ostéite confirmées par imagerie (radiographie + scintigraphie ou IRM). Au total, 92 patients ont été inclus dont 60 filles (âge moyen 15,5±4,5 ans). L’âge moyen au moment du diagnostic était de 10,9±3,6 ans, avec un délai de 19,5 mois. L’atteinte clinique prédominait aux membres inférieurs (genoux, chevilles) et au bassin. L’atteinte était présumée unifocale chez 25 patients, mais dans 13 cas l’imagerie a apporté la preuve d’une atteinte multifocale. En moyenne, l’imagerie montrait 3,3±2,3 lésions par patient. On notait un aspect local inflammatoire dans 46 % et un syndrome inflammatoire biologique dans 59 % des cas. Une biopsie a été réalisée dans 56 cas et un traitement antibiotique prescrit dans 26 cas. Le traitement de première ligne était les anti-inflammatoires non stéroïdiens dans 96 % des cas. En cas d’échec, les traitements de fond des rhumatismes inflammatoires, les bisphosphonates et les anti-TNF alpha ont été tentés. Après un suivi moyen de 50,9±41,5 mois, 29 patients seulement étaient considérés en rémission et on notait des séquelles de croissance ou des déformations locales chez 23 patients. Mieux connaître cette maladie permettrait de progresser dans la prise en charge de ces jeunes patients et d’éviter biopsies et traitements inadéquats.
D’après Wipff J. et coll. (Abs 7140).
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