Une campagne pour repérer le mal de dos inflammatoire

Publié le 28/03/2014
Article réservé aux abonnés
1395937887510394_IMG_126503_HR.jpg

1395937887510394_IMG_126503_HR.jpg
Crédit photo : PHANIE

Cinq à 7 ans d’errance diagnostique, qualité de vie effondrée à la clé, le mal de dos inflammatoire mérite bien une campagne proposée par les Sociétés savantes, avec le soutien d’Abbvie.

Au cœur de cette campagne européenne de sensibilisation “Ne lui tournez pas le dos*“, parrainée par le quadruple champion du monde de natation Fabien Gilot et lancée le 29 avril, un questionnaire* en 5 points, suffisamment “facile“ pour qu’un patient souffrant d’un mal de dos chronique y réponde seul en ligne, suffisamment informatif pour orienter le diagnostic. « Aujourd’hui, une personne sur 5 en effet souffre d’un mal de dos chronique, depuis plus de trois mois, en France ; une sur 20 d’un mal de dos inflammatoire pour lequel le diagnostic sera posé après 5 à 7 ans en moyenne (parfois 10 !) », observe le Dr Laure Gossec, rhumatologue à la Pitié-Salpêtrière (Paris). Emblématique, la spondyloarthrite, une maladie qui survient entre 15 et 30 ans, à un âge de construction des projets professionnel et familial, alors susceptibles d’être bouleversés...

La natation, hautement recommandée

Identifier la maladie précocement permet, même si elle ne guérit pas, une meilleure qualité de vie, grâce aux traitements anti-inflammatoires et à l’exercice physique, spécifique, pour redresser la colonne et renforcer les muscles qui la tuteurent. « La natation est l’une des activités hautement recommandées dans ces cas, à condition qu’elle soit adaptée », précise le Dr Christian Caldagues, médecin généraliste et médecin du sport, président de la Société française d’ostéopathie, ainsi qu’elle est pratiquée dans le cadre des programmes individualisés mis en place par la Fédération française de natation.

Si donc le patient répond “oui“ à au moins 4 questions sur 5, son mal de dos est susceptible d’être d’origine inflammatoire. Et un certain nombre d’examens pratiqués, pour confirmer le diagnostic ou l’écarter, au moins temporairement, certaines spondyloarthrites se manifestant par des signes cliniques exclusivement, accompagnées de signes extrêmement modestes, voire inexistants, à la radiographie et l’IRM et/ou sur la biologie.

La campagne, qui se poursuivra tout au long de 2014, est bâtie sur le questionnaire bien sûr, mais aussi un site Internet dédié*, un blog, un concours de photos et une exposition itinérante d’œuvres nées de la rencontre de patients et d’artistes.

D’après la conférence de presse du 25 mars ; * www.neluitournezpasledos.fr, une initiative Abbvie, en partenariat avec l’Association France Spondyloarthrites, l’Association Française de lutte antirhumatismale et la Fédération française de natation

Dr Brigitte Blond

Source : lequotidiendumedecin.fr