Mesdames, pour votre santé, veillez à ne pas trop vous servir de poêle à frire qualifiée de poêle antiadhésive, ni de bombes détachantes pour votre moquette.
Une étude américaine publiée dans « Environmental Health Perspectives » souligne un lien étroit mais non causal entre l’exposition aux perfluorocarbones (aux fonctions antiadhésive et imperméabilisante) contenus dans ces produits et l’arthrose. L’observation s’est faite à partir d’une cohorte bien connue aux États-Unis, la National Health and Nutrition Examination Survey, et a concerné 4 000 hommes et femmes âgés de 20 à 84 ans dont on connaissait l’état de santé rhumatologique, notamment le fait d’avoir déclaré ou pas un site arthrosique, et leur exposition aux PFC.
Le lien est établi chez les femmes, plutôt jeunes avant 50 ans, et épargnerait la gent masculine.
Les mécanismes physiopathologiques en cause ne sont pas très clairs, expliquent les auteurs de la Yale School of Forestry And Environnemental Studies, à New Haven (Conn) mais ils expliquent au moins en partie pourquoi cet effet ne s’observe que chez les femmes. Les PCF agissent comme des perturbateurs endocriniens, sur la balance hormonale féminine, et auraient ainsi des conséquences sur les mécanismes associés comme l’inflammation qui est en cause dans le processus arthrosique au long cours. Les PFC sont d’ailleurs incriminés dans d’autres actions en lien avec le système hormonal, comme la ménopause précoce.
« Ne pas s’exposer est une des solutions, reconnaît le Dr Ulh, mais c’est frustrant » (quoique…). Mais la meilleure solution est encore d’adopter un style de vie équilibré, de pratiquer un exercice physique et de bien manger, deux attitudes saines qui réduisent la susceptibilité aux facteurs environnementaux que l’on ne peut contrôler.
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