• La radiographie standard reste la première étape de l’exploration des prothèses en imagerie. Elle peut être suffisante pour faire le diagnostic d’une complication et poser les indications thérapeutiques. Cependant, la superposition des différentes structures peut masquer les anomalies, les lésions osseuses sont sous-estimées, les anomalies de parties molles sont mal détectées et enfin la reproductibilité intra- et inter-observateur dans l’analyse du liseré de résorption est modérée voire pauvre.
• L’échographie, indiquée à la recherche de lésions des parties molles ou d’un conflit antérieur ilio-psoas, permet également le guidage d’infiltrations tests.
• Le scanner, utilisé depuis de nombreuses années dans l’analyse des prothèses, a bénéficié d’importantes améliorations : reconstruction itérative, acquisition en double énergie et algorithmes de réduction des artefacts métalliques. La reconstruction itérative est devenue la méthode de reconstruction usuelle car elle réduit le bruit de l’image et certains artefacts. Il devient possible d’explorer une prothèse avec une dose efficace inférieure à 1 mSv.
L’acquisition en double énergie et la reconstruction d’images monochromatiques réduisent significativement les artefacts métalliques, mais les résultats sont encore meilleurs avec les algorithmes spécifiques (MAR, SEMAR). Avec ces algorithmes, le scanner est la seule méthode permettant une analyse des composants prothétiques, du stock osseux, des différentes interfaces et des parties molles périprothétiques (figure 1).
• L’IRM : de nouvelles séquences d’acquisition en font un outil performant pour détecter certaines complications prothétiques. Ces séquences, dites MARS (Metal artifact reduction sequences) ont pour noms spécifiques SEMAC ou MAVRIC-SL. Elles sont efficaces pour détecter les collections infectieuses, les métalloses et les pseudotumeurs associées à l’ALVAL (Aseptic lymphocytic vasculatis-associated lesions), complications des prothèses avec une usure métallique (figure 2). En revanche, elles restent insuffisantes pour analyser le stock osseux et sont incapables de montrer les composants prothétiques ou les interfaces.
• L’imagerie hybride. Le SPECT-CT améliore l’analyse topographique des anomalies détectées en scintigraphie et combine, à condition de disposer des algorithmes adéquats, les informations de cette technique et de celle du scanner.
Quant au morpho-TEP au 18-FDG, il est moins coûteux, plus simple à mettre en œuvre et plus performant que la scintigraphie aux leucocytes marqués dans le diagnostic d’infection prothétique, avec une sensibilité et spécificité de 86 % et 86 %.
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