IL EXISTE un lien étroit entre la microarchitecture osseuse, composante de la qualité osseuse et donc de la résistance osseuse, et la réduction de risque de fractures.
Les femmes ménopausées présentent une densité osseuse (DMO), un nombre de travées et une épaisseur corticale considérablement plus faibles qu’en préménopause au radius et au tibia. Par ailleurs, alors que les DMO du rachis et de la hanche sont similaires chez les femmes ostéopéniques fracturées ou non, les femmes fracturées ont une densité trabéculaire plus faible et une distribution trabéculaire plus hétérogène au radius que les femmes non fracturées (1). Le ranélate de strontium, Protelos (Servier), est le seul agent antiostéoporotique qui rééquilibre le remodelage osseux en faveur de la formation osseuse et améliore la microarchitecture osseuse, en particulier l’épaisseur corticale.
Ainsi, « le ranélate de strontium semble produire un effet plus important que l’alendronate sur la microstructure de l’os tibial au bout de deux ans de traitement », a indiqué le Pr René Rizzoli, président de la Fondation pour la recherche sur l’ostéoporose et les maladies osseuses, commentant les résultats d’une étude comparative réalisée sur 88 femmes, dans laquelle il a été montré, par scanner osseux (technologie HR-pQCT), que l’épaisseur corticale (p < 0,05), le nombre de travées (p < 0,05) et les densités des os trabéculaire et cortical (p < 0,05) augmentent bien plus chez les patientes traitées avec Protelos, par comparaison avec celles traitées par un bisphosphonate de référence, l’alendronate. De plus, cet effet est significatif dès le troisième mois de traitement. Ces nouvelles données confirment les résultats récemment publiés de la même étude portant sur une période d’un an et démontrent que l’effet sur l’os du ranélate de strontium se renforce avec le temps (2).
De fait, il a été aussi démontré que l’efficacité de Protelos est maintenue durant huit ans, faisant de ce traitement le seul présentant une efficacité antifracturaire à long terme prouvée (3).
D’après la communication du Pr R. Rizzoli (hôpital universitaire de Genève, Suisse).
[1]Boutroy S et al. J Clin Endocrinol Metab 2005 ; 90 (12) : 6508-15.
[2] Rizzoli Ret al. Rheumatol Int 2010 ; 30 :1341-8.
[3] Reginster JY et al. Osteoporos Int. 2008 ; 19 (Suppl.1): S131-S132 (Abstract P311).
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