UNE MÉTAANALYSE a révélé que le risque relatif de fracture est élevé chez les diabétiques de type 2 âgés, atteignant 1,38 au niveau supérieur du fémur. Elle a confirmé que ces mêmes patients ont des densités minérales osseuses (DMO) plus élevées que la moyenne. Mais, jamais il n’avait été démontré que la DMO, paramètre essentiel de la détermination du risque de fracture ostéoporotique, était pertinente chez le diabétique. C’est le travail entrepris par A. V. Schwartz et coll. (université de Californie, San Francisco) à travers les données issues de trois études observationnelles prospectives portant sur l’ostéoporose : étude SOF ( Study of Osteoporotic Fractures), étude MrOS (Osteoporotic Fractures in Men study), étude Health ABC (health, Aging and Body Composition Study). Dans cette métaanalyse, le premier paramètre pris en compte a été le T-score de l’extrémité supérieure du fémur, c’est-à-dire l’écart type entre la densité osseuse (DO) mesurée et la DO théorique de l’adulte jeune de même sexe, au même site osseux. Le second paramètre a été l’outil Frax de L’OMS, indiquant pour chaque patient le risque absolu de fracture ostéoporotique majeure à dix ans.
Fracture du col et fracture non vertébrale.
De cette métaanalyse, il ressort que, parmi les 770 femmes diabétiques, suivies en moyenne 12,6 ± 5,3 ans, une fracture du col du fémur est survenue chez 84 d’entre elles et une fracture non vertébrale chez 262. Parmi les 1 199 hommes diabétiques de cette métaanalyse, suivis en moyenne de 7,5 ± 2,0 ans, 32 ont eu une fracture de l’extrémité supérieure du fémur et il y a eu 133 cas de fractures non vertébrales. Chez les femmes diabétiques, le risque relatif associé à une diminution du T-score d’une unité a été de 1,88 au niveau du col fémoral et de 1,52 pour une fracture non vertébrale. Chez les hommes pour les mêmes sites, les risques relatifs étaient de 5,71 et de 2,17. Quant au score Frax, il a également été associé à une augmentation du risque de fracture en cas de diabète de type 2 : pour une élévation d’une unité, le risque relatif a été de 1,05 au niveau de l’extrémité supérieure du fémur chez les femmes et de 1,16 chez les hommes diabétiques. Pour les fractures non vertébrales, les risques relatifs ont été de 1,04 chez les femmes et de 1,09 chez les hommes.
Pour un T-score donné à un âge déterminé ou pour un score Frax donné, il apparaît toutefois que les risques fracturaires sont plus élevés chez les diabétiques que chez les non-diabétiques. Ainsi le T-score de l’extrémité supérieure du fémur et le score Frax apparaissent associés au risque diabétique chez les diabétiques de type 2.
Schwartz et coll. JAMA 2011; 305 (21): 2184-92.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024