DEPUIS presque un an, le CHU de Saint-Étienne dispose d’une consultation multidisciplinaire exclusivement destinée à la prise en charge des malformations thoraciques chez l’adulte et l’enfant. Cette consultation est la seule en Europe à proposer des techniques non invasives, utilisant des systèmes de pression et de dépression externe mises au point en Amérique du Sud.
En France, la fréquence des malformations dites en entonnoir est de 1 pour 1000 ; celle des malformations en carène est moindre. Ces malformations entraînent le plus souvent une petite restriction pulmonaire, plus rarement des complications cardiaques essentiellement dans des cas de fort pectus excavatum associés à une maladie de Marfan. Ces malformations ont un fort impact psychologique chez les adolescents. Jusqu’à ces dernières années, des interventions lourdes, invasives étaient indiquées pour pallier ces malformations (techniques dites de Ravitch, technique du Pr Donald Nuss).
La première technique non invasive, développée à Saint-Étienne, sur le mode de traitements orthodontiques, est une technique d’aspiration pour les thorax en entonnoir, utilisant une cloche en silicone (vacuum bell) qui crée une dépression. Les enfants ayant un thorax très souple ; celui-ci remonte et comble ainsi la cavité. Cette technique, qui évite une lourde intervention chirurgicale, est déjà couronnée de « beaux succès » ou d’une bonne atténuation de la déformation. Sa prise en charge est actuellement en négociation avec l’assurance-maladie.
La deuxième technique non invasive de compression dynamique concerne la prise en charge des thorax en carène. Le système consiste en un petit corset doté d’une pièce autorisant une pression corrigeant la malformation. Développée par des médecins argentins depuis 2005, cette technique donne d’excellents résultats puisque de 80 à 85 % des patients traités évitent ainsi un traitement chirurgical.
D’après un « workshop » organisé par le CHU de Saint-Étienne avec l’équipe du Pr Olivier Tiffet (chef de service de chirurgie thoracique) et du Dr Manuel Lopez (chirurgien pédiatrique).
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