LA MAJORITÉ des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) ont une maladie modérément active et il a été montré qu’obtenir une rémission chez ces patients ainsi que chez ceux souffrant de PR très active était un objectif réaliste lorsqu’un traitement approprié était donné. « Malheureusement, les malades ayant une PR modérée bénéficient moins souvent des biothérapies que les patients ayant une PR très active » a souligné le Pr Joseph Smolen (Autriche). Or les traitements conventionnels ne permettent pas toujours d’obtenir la rémission ou un faible niveau d’activité, objectifs du traitement à atteindre afin de diminuer l’apparition des lésions articulaires, de préserver au mieux la fonction articulaire et d’améliorer la qualité de vie du patient. « Les patients souffrant de PR modérée (DAS28 entre 3,2 et 5,1) sont peu représentés dans les essais cliniques menés avec les biothérapies » a déclaré le Pr Peter Nash (Royaume-Uni). L’étude PRESERVE a inclus pour la première fois des malades gardant une pathologie d’activité modérée malgré un traitement de huit semaines par méthotrexate. Pendant la première phase de l’étude, ils ont tous reçu 50 mg d’étanercept par semaine. Les résultats à 36 semaines ont montré, par rapport à l’inclusion, que la plupart des PR étaient en rémission ou avaient une faible activité : 67 % des patients avec une activité modérée ont obtenu une rémission clinique (DAS28 ‹ 2,6) et 86 % une faible activité (LDA, DAS28 ≤ 3,2) ; 57 % des patients avaient un score fonctionnel HAQ normal. « Avec un traitement approprié, les résultats déclarés par le patient (PROs), notamment sur la qualité de vie, sont améliorés quelle que soit l’ancienneté de la pathologie » a rappelé le Pr Bernard Combe (Montpellier). L’utilisation des scores PROs, tels que PAS, PAS-II, RAPID-3, faciles à réaliser en pratique clinique, augmente l’implication des patients dans leur traitement et le développement de méthodes permettant d’améliorer l’observance du patient est capital pour une meilleure prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde. « Une mauvaise observance conduit à des résultats thérapeutiques médiocres et à un renchérissement des coûts de santé » a conclu le Pr Rob Horne (Royaume-Uni).
D’après un symposium organisé par Pfizer avec la participation du Pr Josef Smolen (Autriche), du Pr Peter Nash (Royaume-Uni), du Pr Bernard Combe (Montpellier) et du Pr Rob Horne (Royaume-Uni).
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