Dans sa rubrique éditoriale du CDC, le dernier « JAMA » publie les résultats d'une enquête relative au traitement des épisodes douloureux sévères rencontrés par les patients arthrosiques. Après la publication du recueil intitulé « Stratégie 2016 de prise en charge de la douleur », il importait de savoir si les habitudes de prescription évoluaient parmi les praticiens.
La notion d'hyperalgie en matière d'arthrose se définit comme l'expression par le patient d'un score de 7 ou plus sur une échelle de 1 à 10, ce qui représentait un peu moins d'un tiers des patients affectés par cette pathologie en 2014. Ce sous-groupe de patients qui semblait stable jusqu'à la fin du vingtième siècle a vu sa prévalence augmenter puisqu'elle est passée de dix millions et demi d'individus en 2002 à quatorze millions et demi. Au sein de cette population arthosique hyperalgique, on retrouve des sous-groupes sur-représentés : les femmes, les personnes de couleur non hispaniques, les hispaniques, les personnes catégorisées handicapées, les personnes catégorisées inaptes au travail...
Approche comportementale individualisée
Faisant suite à un rapport de l'Institut de médecine de 2011, la mise en place de la « Stratégie 2016 de prise en charge de la douleur » a mis l'accent sur la prévention, la bonne utilisation de l'appareil locomoteur, l'éducation thérapeutique des patients. L'activité physique bien guidée et conduite constitue une approche non pharmacologique dont l'efficacité est aujourd'hui démontrée, même dans une perspective de médecine basée sur la preuve. En se contentant de simples antalgiques, d'anti-inflammatoires non stéroïdiens, d'une approche comportementale individualisée à chaque patient et/ou son sous-groupe d'origine, les chercheurs sont parvenus à observer une réduction substantielle du recours aux opiacés. Si la tendance perdure, cela confirmerait sur les années à venir la validité de l'adoption d'une telle stratégie.
D'après le JAMA 22/29 Nov2016. N° 316(20), p. 2079.
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