Mauvaise utilisation des systèmes d’inhalation

Une étude bordelaise montre un lien avec les exacerbations sévères

Publié le 08/02/2017
étude bordelaise

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Crédit photo : Phanie

212 médecins généralistes et 50 pneumologues ont évalué l’utilisation de 3 393 dispositifs chez 2 935 patients traités en continu pour leur BPCO. Dans plus de 50 % des utilisations, des erreurs sont survenues. Avec les différents types de systèmes d’inhalations, des erreurs critiques compromettant l’administration des médicaments ont été observées : 15,4 % des utilisations de Breezhaler (n = 876), 21,2 % de Diskus (n = 452), 29,3 % de Handihaler (n = 598), 43,8 % de spray (n = 422) et 46,9 % de Respimat (n = 625) et 32,1 % de Turbuhaler (n = 420). De plus, les erreurs d’utilisation ont été associées à une augmentation des exacerbations sévères. En effet, la proportion de patients arrivant en consultation aux urgences ou hospitalisés pour exacerbations sévères de BPCO au cours des 3 derniers mois était de 3,3 % en l’absence d’erreur contre 6,9 % en présence d’erreur critique (p < 0,05). Si les erreurs de manipulation des dispositifs inhalés en vie réelle semblent largement sous-estimées, elles seraient également liées à une hausse des exacerbations sévères. La formation des patients à l’utilisation de l’inhalateur apparaît donc une étape essentielle de la prise en charge de la BPCO.

Molimard M et al. La mauvaise utilisation des systèmes d’inhalation est associée à la survenue d’exacerbations sévères de BPCO : évaluation en vie réelle de 2 935 patients, Revue des Maladies Respiratoires janvier 2017 Vol. 34 Hors Série 1 : abst 5

Karelle Goutorbe

Source : lequotidiendumedecin.fr