TROIS ANS après sa création, le Fonds de dotation « recherche en santé respiratoire » (FRSR) s’est imposé comme la seule structure en France qui assure un financement spécifique de la recherche au sein de la spécialité. C’est en janvier 2010 qu’a été constitué ce fonds à l’initiative de sept institutions de la pneumologie française : la Société de pneumologie de langue française (SPLF), l’association Fédération ANTADIR (Association nationale pour les traitements à domicile, l’innovation et la recherche), l’Association de perfectionnement postuniversitaire des pneumologues (APP), le Collège des pneumologues des hôpitaux généraux (CPHG), la Fédération française de pneumologie (FFP), le Collège des enseignants de pneumologie (CEP), la Fédération française des associations et amicales d’insuffisants respiratoires (FFAAIR). « Jusque-là, chacune de ces institutions pouvait mener des actions dans le domaine de la recherche. Mais avec ce fonds, nous avons voulu fédérer ces actions en donnant une plus grande ampleur aux financements engagés », explique le Pr Étienne Lemarié (CHU de Tours), président du fonds de dotation.
Grâce à des financements privés, le fonds de dotation soutient la recherche dans le domaine respiratoire, de la biologie fondamentale aux applications cliniques et de santé publique. « Notre principale mission est de financer des contrats de travail de chercheurs qui travaillent dans des organismes reconnus d’utilité publique, en général des unités Inserm. De manière complémentaire, nous pouvons aussi être amenés à financer un peu d’équipements ou des contrats d’attachés de recherche clinique », explique le Pr Lemarié. En 2010, 2011 et 2012, le Fonds de dotation a lancé chaque année, un appel d’offres dit blanc, destiné à financer la rémunération intégrale de chercheurs en formation (M2, thésards, post-doctorants, candidats à une mobilité) ou de personnel de recherche temporaire dit de soutien (TEC, ARC, ingénieur), à l’exclusion de crédits d’investissement ou de fonctionnement. « En ce qui concerne les thèses et années M2 pour des médecins et pharmaciensces financements correspondent à la masse salariale prévue par le contrat doctoral du Ministère de la recherche (32 500 euros pour une année), qui comprend le salaire net, les charges incombant au salarié et les charges patronales. Pour les post-doctorants, les postulants à une mobilité, et les emplois de soutien, les financements sont considérés comme partiels, et donc cumulables », précise le Pr Lemarié.
Depuis trois ans, les financements du Fonds ont régulièrement augmenté : 550 000 euros attribués en 2010, 700 000 en 2011 et 762 500 en 2012. L’an passé, le conseil scientifique a reçu 91 demandes et retenu 22 lauréats : 2 thèses de 3 ans, 13 années de thèse ou M2, 7 contributions post-doc et emplois de soutien, deux soutiens à la mobilité universitaire. « Ces trois dernières années, un autre appel d’offres, doté de 100 000 euros chaque année, a permis de financer des recherches sur les effets sur la santé respiratoire des nanoparticules manufacturées, sur l’utilisation des nanotechnologies à des fins thérapeutiques respiratoires et sur les effets des nanoparticules dérivant des activités industrielles », indique le Pr Lemarié.
En mars 2012, le Fonds de dotation a franchi une nouvelle étape en modifiant ses statuts pour devenir membre fondateur de la Fondation du souffle, créée quelques mois plus tôt par le Comité national contre les maladies respiratoires (CNMR). « C’est une évolution pleinement cohérente. Le CNMR a de tout temps soutenu la recherche pneumologique française, soutien dont naturellement la Fondation du souffle prend le relais. C’est dans ce domaine que l’entrée du FRSR dans le collège des fondateurs de la Fondation est particulièrement signifiante. En effet, l’union FRSR-FdS est marquée par la création d’un conseil scientifique commun, présidé par le Pr Similowski, explique le Pr Lemarié en ajoutant que, la principale mission de ce Conseil sera de mettre sur pied et de gérer des appels d’offres destinés à sélectionner les programmes de recherche financés par la Fondation du Souffle avec l’appui du FRSR. Il n’y aura donc en 2013, au niveau national, qu’une seule dynamique de financement de la recherche respiratoire par les instances de la discipline », se félicite le Pr Lemarié.
Entretien avec le Pr Étienne Lemarié, président du FRSR, centre d’étude des pathologies respiratoires INSERM U 1100/ EA 6305, CHU Bretonneau, Tours.
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