UNE NOUVELLE fois, une étude vient confirmer par l’analyse statistique le bien fondé d’une pratique clinique, qui semble assez logique à nombre de médecins. Dans ce cas, Muthu Thirumaran et coll (Royaume-Uni) montrent à quel point il convient d’explorer par scanner et fibroscopie toute hémoptysie chez un fumeur dont le cliché pulmonaire est normal. Une attitude sur laquelle les études antérieures n’étaient, semble-t-il, pas concordantes.
L’équipe s’est intéressée de façon rétrospective à 270 patients, dont 60% d’hommes, d’un âge médian de 60 ans. Les dosseirs ont été sélectionnés sur une période de 4 ans, sans tenir compte du tabagisme. Les résultats sont probants. Alors que les clichés pulmonaires ne révélaient pas de lésion, 26 lésions malignes de l’appareil repsiratoire ont été mises en évidence, soit 9,6%. Il s’agissait de : 22 cancers du poumon (20 non à petites cellules et 20 à petites cellules), 1 cancer du larynx, 1 cancer trachéal, 1 tumeur carcinoïde et 1 léiomyome.
La fibroscopie bronchique a mis en évidence 14 (54%) des 26 lésions. Le scanner s’est montré plus performant en identifiant 24 (96%) d’entre elles. Au total, 269 bronchosocpies et 257 scanners ont permis de dépister les 22 cancers broncho-pulmonaires.
Dans leur conclusion les auteurs insistent sur le fait que de telles investigations appraissent totalement justifiées chez le fumeur après un épisode d’hémoptysie non explqiué par le cliché pulmonaire.
Thorax, 1er octobre 2009.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024