Un acide aminé, l’aspartate, s’est révélé essentiel au développement du bacille de la tuberculose, selon une équipe franco-britannique impliquant le CNRS, l’Inserm, l’Institut Curie et l’Université Toulouse III-Paul Sabatier. L’identification du mécanisme faisant rentrer l’acide aminé à l’intérieur de la mycobactérie suggère de nouvelles pistes thérapeutiques et préventives.
Les chercheurs ont en effet montré que l’aspartate est la principale source d’azote de Mycobacterium tuberculosis et qu’il rentre via la protéine transmembranaire AnsP1 connue pour être un transporteur des acides aminés. Ainsi, un mutant du bacille génétiquement inactivé pour AnsP1 s’est révélé incapable de croître dans un milieu contenant de l’aspartate comme unique source d’azote.
Une souche atténuée du bacille
De plus, en utilisant de l’aspartate constitué d’un isotope lourd de l’azote, ils ont constaté que le bacille assimilait cet azote issu de l’acide aminé, puisqu’il se retrouvait dans de nombreuses molécules synthétisées par le microorganisme. In vivo chez la souris, les chercheurs ont constaté que l’inoculation d’un bacille muté pour AnsP1 se traduisait par une infection à la virulence atténuée. Cette souche se multipliait plus lentement et entraînait des lésions pulmonaires moins sévères. Ce transporteur d’aspartate aurait un rôle insoupçonné dans la virulence de la mycobactérie.
Comme les scientifiques l’espèrent, le transporteur AnsP1 pourrait devenir une cible de choix pour de nouveaux antibiotiques. La souche tuberculeuse mutée pour AnsP1 pourrait être un bon candidat pour la conception de nouveaux vaccins plus performants.
Nature Chemical Biology, publié le 29 septembre 2013
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