« LE PROBLÈME de la cotation des actes ne concerne pas que la pneumologie. Mais dans notre spécialité, il se pose quand même de manière cruciale », estime le Dr Bruno Stach, qui vient tout juste d’accéder à la présidence du Syndicat de l’appareil respiratoire (SAR). « Certains actes ont été inclus dans la nouvelle CCAM (classification commune des actes médicaux) mais ils ne sont toujours pas tarifés », poursuit le Dr Stach, qui cite d’abord l’exemple de l’acte de séance de réentraînement à l’exercice des insuffisants respiratoires (GLRP002). « L’intérêt de cet acte a été reconnu sur le plan scientifique par la Haute autorité de santé (HAS) et par les sociétés savantes. Officiellement donc, cet acte existe mais son absence de tarification rend difficile sa pratique et son développement alors qu’il présente une réelle utilité pour le patient », souligne le Dr Stach.
Autre exemple, celui de l’oxymétrie nocturne. « Là encore, il s’agit d’un acte qui a été reconnu dans la CCAM mais qui n’est toujours pas tarifé. C’est un acte très fréquent que ce soit en libéral ou à l’hôpital. Les pneumologues le font car ils en ont besoin mais cela ne leur rapporte rien, ce qui pose quand même un problème au bout d’un moment », indique le président du SAR, qui fonde de gros espoirs sur la CCAM clinique. « En principe, il devrait y avoir une hiérarchisation des actes et, à la clé, une revalorisation des actes. Mais tout le problème est de savoir si cela se fera ou non à moyens constants. Il ne faudrait pas que la revalorisation des nouveaux actes entraîne une diminution de ceux qui existent déjà ».
Pour le Dr Stach, il est important, également, que la cotation des actes puisse suivre l’évolution des avancées technologiques. « Tout le monde reconnaît, par exemple, la nécessité de faire reconnaître l’échoendoscopie comme nouvel acte. Car il est essentiel, pour l’avenir, que les pneumologues puissent tarifer des actes innovants sur le plan technologique et utiles pour les patients ».
Entretien avec le Dr Bruno Stach, président du Syndicat de l’appareil respiratoire (SAR)
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