Aller se blottir dans le lit des parents au cours de la nuit confèrerait chez les jeunes enfants une protection contre le surpoids. À l’inverse de ce à quoi on s’attendait, indiquent les auteurs (Nanna Olsen et coll., Copenhague), les enfants de 2 à 6 ans qui ont l’habitude de se réfugier dans le lit parental lorsqu’ils se réveillent au milieu de la nuit, sont moins souvent en surpoids. L’étude a porté sur 645 enfants prédisposés à l’obésité en raison d’un poids de naissance élevé. Ceux qui ne vont jamais dans le lit parental sont trois fois plus fréquemment obèses que ceux qui s’y réfugient toutes les nuits. D’une manière générale, l’obésité a été associée à une mauvaise qualité du sommeil et/ou à une réduction en quantité. Sans doute les sensations de sécurité et le fait de ne pas être rejeté (que ressentent les enfants qui ont le droit d’aller dans le lit des parents en cas de besoin la nuit) sont-elles à l’origine d’une amélioration du sommeil. Mais aussi, ces parents apportent des réponses positives, une bonne empreinte pour les enfants, « pour avoir plus tard des réponses psychosociales adaptées » soulignent les auteurs.
Hommes obèses hypogonadiques : normaliser la testostérone
Des études antérieures ont montré que l’obésité est associée à une réduction de la testostérone et inversement, qu’un taux bas de testostérone fait prendre du poids. Chez un groupe d’hommes de plus de 45 ans, Farid Saad et coll. (Berlin) ont analysé les effets d’une normalisation de la testostéronémie. Ils ont inclus 251 hommes (61 ans en moyenne), hypogonadiques (à testostérone basse). L’administration de testostérone pendant deux ans a produit une perte en moyenne de 16 kg, avec une réduction du LDL-C, des triglycérides, ainsi que de la glycémie. La pression artérielle systolique a également chuté pour se normaliser. Les auteurs invoquent une amélioration de la motivation pour faire de l’exercice physique et pour bouger en général. Ils ne constatent pas d’augmentation du cancer de la prostate, sur les cinq ans du suivi de l’étude.
Femmes obèses infertiles : perdre du poids
Chez les femmes obèses en traitement pour infertilité, une intervention visant à réduire le poids améliore le taux de grossesses, avec aussi un bénéfice en termes de coût. Kyra Sim et coll. (Australie) ont réalisé la première étude randomisée et contrôlée sur ce thème. Chez 49 femmes (dont un groupe témoin de 22 d’entre elles), l’intervention de réduction pondérale a fait obtenir une perte de poids substantielle, assortie d’une obtention de grossesse chez 48 % versus 14 % chez les témoins. Il y a aussi moins de cycles de reproduction assistée, moins de complications et moins de facteurs de risques maternels et fœtaux.
Moins de télévision, plus de légumes
Une intervention d’information et d’incitation à des conduites saines, chez les mères et chez les enfants dès le plus jeune âge, montre que l’on peut obtenir une réduction du temps passé devant la télévision, ainsi qu’une habitude de consommer davantage de légumes. Ce travail est là aussi le premier à étudier spécifiquement une intervention sur les facteurs de risque appliquée très précocement. Louise Baur (Australie) et coll. ont conduit leur étude « Healthy Beginnings » dans des quartiers défavorisés de Sydney, chez 667 couples mères-enfants. En huit visites à domicile, dès la période anténatale jusqu’à l’âge de deux ans de l’enfant, avec des conseils sur la prise alimentaire et le mode de vie à la maison, on enregistre des résultats. À l’âge d’un an, il y a davantage de bébés encore nourris au sein. À 24 mois, ils consomment davantage de légumes et les mères utilisent moins souvent la nourriture comme récompense. Les enfants passent aussi moins de temps devant la télévision.
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